J'imbiberais ma soif sur tes lèvres, comme une abeille
Entre les pétales des fleurettes à peine écloses,
Chaque matin, quand tinterait d'étirées proses,
Le serin te chantant, l'aube sous sa couleur vermeille.

Je me reposerais sous tes paupières, quand l'oseille
Valorisant le jour, céderait aux temps moroses,
La clarté que la nuit recouvrait de noires causes
Pour en estamper tes songes de femme, sans pareille.

Le temps qui fuyait ne coiffe que ses répits filants
Lorsque la nuit tombe derrière ses voiles volants
Ou quand le jour se noie dans la décence des flots;

La flamme qui s'éteignait de peur en ton cœur
Souviens-toi que je la rallumais de souffles vitaux
Et le bois qu'elle consumait se nourrissait de sueur.


Antario

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On ne peut grandir que dans les yeux de ceux qui veulent nous voir grands.
Farid khenat