On ne peut ôter ni son nom
ni la chanson de sa langue natale
ni ses souvenirs ni ses rêves
On ne peut l'arracher à sa patrie
A tous ceux qui on a tout pris
la patrie avec le nom
le langage avec les divines sentences
de sagesse qui règlent la marche de l'homme
depuis le berceau, jusqu'Ã la tombe
On les a jeté hors de leur patrie
On les a faits orphelins
On les a faits prisonniers d'un présent sans avenir.
On peut affamer les corps
Mais on ne peut cependant battre les volontés.
On ne peut assécher les sources profondes
ni l'âme des orphelins
qui suce le lait de la liberté.