Dans les couloirs blancs et stériles
Où des corps inertes, défilent
Aux accidents et urgences, on entend
Des pas de pierre résonnant

Dans une chambre éclairée par des lumières
Un être souffre, en silence de sa misère
Tant d'appareils médicaux sont attachés à lui
Que la pièce vibre avec tant de bruit

La puanteur de la morphine et de l'éther
S'incruste dans le coeur de toutes les mères
En attente, patiente, d'un retour sur terre
De leurs enfants, partis, en voyage solitaire

Chaque jour, des paroles sont dites
Pour éveiller, le patient, en état chronique
De la musique, s'infiltre dans les couloirs de la mort
En souvenir, de l'enfant, qui dort

Un coeur qui bat résonne dans l'amour
De familles, qui espèrent le secours
Des larmes sont versées, des prières d'espérance
Pour l'être qu'on aime, en attendant, sa délivrance

Dans un sommeil profond, l'enfant s'égare
Il peut entendre, mais n'est pas bavard
Sa volonté est anesthésiée dans le coma
Une ballade dont il ne reviendra pas

Lorsque la vie est débranchée, un silence sourd
En enlaçant l'enfant, comme un poids lourd
La souffrance terminée, l'au delà apparait
Un sommeil dont il ne sait jamais réveillé

En disant adieu, tout simplement
Un baiser sur ses lèvres, éternellement
Une immense peine de tous chagrins
Pour l'enfant perdu, vers le chemin