De l’amour il lui a montré les bons cotés
Il l’a fait rêver des jours entiers
Dans ses bras elle voyait déjà l’avenir
En ignorant qu’il y a encore des jours à venir

Il a promis, amour, tendresse et fidélité
A cet être naïf, aimant pour l’éternité
Elle lui a tout donné sans compter
Et maintenant ?! Il l’a quitté.

Les yeux perdus, le cœur meurtrit
Elle n’est plus que l’ombre d’elle-même
Elle broie du noir, errant seule la nuit
Pleurant la poussière des « je t’aime ».

Elle collectionne les douleurs comme des fleurs fanées
Elle cherche désespérément ces années
Où de son homme, elle était la priorité
Et de son attention détenait la totalité.
Et maintenant ?! En toute simplicité, il l’a quitté.

Seule dans son lit mouillé
De ses pleurs ensanglantés
Elle voit l’alliance tant promise rouiller

Je ne suis plus sur de mes sentiments
Tel était son argument
Il prétendait vouloir lui offrir la lune
Il lui donna finalement le sable des dunes
Il la compara au soleil brillant aux éclats
Réchauffant les cœurs, et là
Il fut le vent qui souffla
Lui ôtant même le sable
Qu’elle avait pour refuge.

Elle crie son mal, pleure son destin
Repense au mirage du bonheur
Repensant à l’amour vain, ce festin
Qu’il lui avait servi sur un plat de malheur.

Sur un papier d’un blanc immaculé
Elle pleure les mots de ce passé
Si douloureux qu’elle écrivait
Avec son propre sang comme encrier.

Dans son jardin, elle était une fleur
Parmi tant d’autres
Il l’arrosait de mots doux à chaque heure

Maintenant elle est fanée
Après un éclat qui semblait éternel
Aujourd’hui, et après tant d’années
Son bonheur part en fumée tout en haut du ciel

Elle se sent mutilée,
Vide, tel un arbre
Qui de sa majesté
à présent, a vu ses feuilles le quitter
alors qu’il les a tant apprivoisé.

Pour toutes les femmes qui ont tout donné, qui ont tant aimé et chéri leur « homme » et qui finalement, se sont senties marginalisées.

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La poésie est à la vie ce qu'est le feu au bois. Elle en émane et la transforme.


[Pierre Reverdy]