La chambre pleine d’ombre ; on entend vaguement
Le bruit de l’océan en touches de firmament.
Les persiennes fermées, le jour en atermoiement
Averses d’après-midi du désenchantement…

Journées d’automne, glorifications de l’ennui
Errances désuètes non programmées sous la pluie…
Un escalier colimaçon, le souffle concis
Là, sur cette plate-forme, je défie le jour gris…

Le mugissement du vent s’habille en tempête
Les flots grondants aperçu derrière la fenêtre
Moi, le gardien du temple de la nuit des marins…

J’allume la lampe flammèche du sauvetage
Pour les embarcations, je suis le fortuné présage
Défiant l’ombrageux Neptune et ses noirs desseins…