A l’entrée d’ironies et tracas
Il traversait par là,
Seule sa coquille pouvait comprendre,
Les pas des hommes,
Sont aussi lourds qu’une pluie d’automne…
Il s’appelait Domingo,
Et passait pour l’instant,
Au travers de toutes tentatives,
L’homme est quelquefois autre sens;
Quel bonheur pour l’escargot…
Domingo preux chevalier,
Pourtant si étroit qu’une lance,
Ventre vide, esprit partagé,
Entre peur et instinct, il ne sait ou aller,
Effectivement, par ce deuxième pas dépourvu,
Car celui-ci tue comme il sait l’inconnu,
Il a peur l’escargot,
De retrouver sa carapace en miette,
Son corps l’honneur d’être crêpe;
Tout être implicite Domingo…

Par sa lenteur, il crut l’escargot,
Des meurtres les plus fous,
Il a tant à songer des kilomètres de pensées,
Comme une autoroute,
D’horribles passagers…
Venant à nous, tel pluie de canon,
Aussi fort que l’Amour n’est pas à nous,
Domingo a tout vu de nous…
Caché sous l’herbe verte,
Fraîchement cueilli, il reste en alerte,
Tendance à perdre haleine,
Il sait que la vie n’est pas en laine,
Par sa brindille entre ses doigts, il dit:
« L’existence est un sablier que l’on tourne et retourne,
Car domicile, elle demande Pourquoi… »
Vous l’aurez compris,
Domingo a dans sa vie le boudoir,
L’enfance de goutter l’ardoise…

La rosée son meilleur endroit,
Domingo s’hérisse à son coté,
L’escargot parle de la pluie au beau temps,
Aime t-il l’assonance qu’elle traduit sous son logement?
Il rampe, bave, marche,
Grimpe dans les caniveaux,
L’escargot traverse les vomis des abusés,
Sans aucun jugement d’initié;
« Je possède le rôle anonyme,
L’omniscience de l’ignorance olympique… »
Rétorquera-t-il sous le pli des soupires…


L’escargot construit en coquille d’argile,
La fierté détruit le fragile,
Domingo s’inquiète de son monde hostile,
Il n’y a pas de place pour les fébriles,
Malade, ainsi sois t-il,
Rien ne se brise,
A moins d’en être plus que sensible!
Et par le biais de l’incandescence,
Domingo, fidèle autant que les vagues éclatant les rochers,
Trouva une compagne d’une beauté démesurée,
Il eu le cœur d’un bouquet de fleur,
Malheureusement sa belle fut accablante,
Ne comprenant le cœur de l’escargot,
Elle détenait des choses malveillantes,
Domingo devenait alors incompris de son infini,
Jadis, croyait-il en l’Amour sans perfidie…

Quelques principes s’en suivirent négligés,
Domingo fut abasourdis par la réalité,
Le don de soi est empoisonné,
Se transforma en la bête solitaire;
« Vivre libre, c’est souvent vibre seul,
Ça fait pt’etre mal au bide mais c’est bon pour la gueule… »
Du coup, il pris une intense gorgée de volonté,
Entre temps la douleur de se sentir libéré,
Il y survécu avant d’avoir bu la dose de courage,
Et d’une simple danse s’en alla la rage,
Pour laisser place aux autres paragraphes…
La naissance est pelote de laine,
Le temps se délaine,
La mort se met en haleine,
Domingo s’y promis d’en rester domicile,
Il sut que s’égarer l’on perd le file…
Alors il conçut lui aussi d’un but fixe,
L’on a moins mal par l’idée fixe…
Du pouvoir de la tristesse,
Au beau milieu d’une terre de stresse,
Il ne se rendait compte de son état d’ivresse;
« L’Amour m’est assassin, il tire les lapins,
Je suis fou, prisonnier d’un igloo… »
Verra-t-on dans le creux de ses joues…

Le soleil finissait le travail,
Domingo sécha comme du corail!
Pauvre Domingo!…
Personne ne sait le mérite d’être escargot!…
Peut-être ne saisissent-ils pas le danger des trottoirs?
Sont-ils trop amoureux pour chercher autre part?
L’escargot pris donc la mauvaise route un jour d’été,
Il craqua comme une noix asséchée,
Aux près de milles troisièmes pas d’inconnus,
Domingo fut traversé par l’inconnu…


Mais Domingo ne s'arreta pas en si bon chemin,
Par un délicieux étonnement il s’aspergea d’enfantin,
D’imagination osée, il fit tomber une lettre du haut du ciel,
Elle se roula comme une feuille verte,
Sur le bitume, cette belle morte se déposa,
Et l’escargot voulu promettre quelques phrases;
« Si vous saviez comme ma coquille est invincible dans cet endroit … »
Domingo n’avait jamais été si bien heureux,
Lui-même ici bas trompait la vengeresse,
Aussi simplement qu’une biture expresse…

Vous dis-je encore,
L’escargot fut autrefois le singe des zoos,
Comme barreaux son horizon,
Chaque porte était issue des hommes,
Il pouvait s’inventer le croquant sous sa pomme;
Mais ici haut, ses lèvres belle ivresse,
Goûtaient à jamais la saveur mielleuse…
Bonheur est bon, je remarquais l’élégante manière d’être joyeux,
Sa plume ne portait plus le moindre soupçon orageux,
Cette lettre du bout du ciel était bien sereine;
L’avait-il composé par les antennes?…
Domingo avait les cotes pleines, la bave berceuse,
Chassait l’bon Dieu pour etre heureux…
Bonheur est toujours à prendre lorsque l’on meurt,
L’escargot en pris conscience après la perte de sa coquille en fleur,
Dramatique; fut-il aspiré par ce pas…

Et Domingo comprit comme la musique d’un harmonica;
« Il faut être écrasé pour sentir la détresse d’un frère!… »
Je vous jure, au plus loin de sa lettre,
L’escargot construisit des mots à pourfendre les briques,
Autant dire qu’il jouait de la mort à pleine vie,
Domingo a les poches pleines sans soucis…
Il est comme cet Amour nourrissant de l’Amour,
L’Amour d’un grand A dépassant n’importe quel mur,
Parce que l’Amour peut être à jamais d’une bougie sans cire,
Parce que l’Amour peut être à jamais d’une bougie sans cire,
Domingo est à l’Amour ce que l’Amour est à toujours toujours…

Vivre n’est ni homme ni escargot,
C’est être alimenté par les sentiments,
Qu’ils soient fondus ou aimants,
Mourir, c’est noyer ses propres dents,
Dans le parfum de l’encens…
Domingo s’y promis d’en rester domicile,
Mieux vaut être cuit qu’être sur un chemin en Sicile,
Il est bien plus à l’abri maintenant qu’auparavant,
D’ailleurs il en demeure d’autant plus content,
Obtenant toujours l’âme dans l’au-delà…
Domingo ici haut à la carapace en paillette,
Il peut sortir et bronzer au soleil,
Sans craindre qu’on lui arrache le cœur…

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L’inspiration émane de sous le pétale,
Pour que fleurisse un ténébreux nénuphar!