Ta chérie, poète ( A tous ceux qui la guettent en ce moment)

Tu es seul ou en compagnie
C’est le jour ou c’est la nuit
Tu écoutes de la musique
Ou le silence ou son bruit
Tu ouvres ou fermes
Une bouteille ou une fenêtre
Ou une porte grand-ouverte
Tu te prépares à dormir et vas au lit
Ou un livre, à la main, tu lis
Tu essaies de panser une blessure
Ou tu ôtes ou tu mets tes chaussures
C’est le bonheur ou c’est le malheur ; …
A n’importe quel moment,
A n’importe quelle heure
SAUF CELLE DE TROP DE MALHEUR,
Elle peut te rendre visite…
Elle te murmure une goutte de miel
Ou quelque chose tel
Un bout de nuage dans le ciel
Tes oreilles peuvent bourdonner
Ta langue sécher, ton front suer un peu moite
Tes mains devenir un peu ou trop froides…
Parfois, il se peut que tu voies
Comme un éclair passer
Et tu pars en même temps que lui,
En un long voyage dans les labyrinthes
De l’histoire, de toi-même, d’autrui
Des maux et des mots pour les nommer
Sensations en désordre, images,
Cherchent à être libérées
Émotions, angoisses,
Joies, cris ou pleurs,
Euphorie ou douleurs
Cherchent d’autres moi aptes à recevoir,
D’autres moi aptes à s’émouvoir…

Elle est l’ennemie du silence
Ce Silence duquel tu cherches à guérir
Ce Silence qui t’étrangle, et qu’elle, déchire
Elle est comme toi bohémien
Et sans elle tu ne peux rien
Son pouvoir est la purification
Son pouvoir est la libération.
Et, les mots, ses serviteurs,
Si tu les cherches sans les trouver
Ne t’irrite pas, n’en fait pas un malheur
Tantôt ils viennent vite
Tantôt ils mettent du temps : Patience