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   Lettres d'amour
     Lettre de l'ombre
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Expéditeur Conversation
79didou
Envoyé le :  10/2/2009 16:39
Plume de soie
Inscrit le: 26/8/2008
De:
Envois: 51
Lettre de l'ombre
Très chère colocatrice,

Il est trois heures passé et le sommeil me fait toujours défaut.

Alors que le monde se fige à ce moment de la nuit, ma conscience s’agite avec animosité.

L’esprit torturé et immergé dans la pénombre de ma chambre, je m’affale dans le creux de mon lit pour m’effacer peu à peu, comme je sais si bien le faire lorsque ton regard dédaigne fortuitement croiser le mien.

Depuis que tu es venue occuper mon espace, les aiguilles du temps se sont arrêtées.
Je n’aurais jamais pensé pouvoir aimer à nouveau et pourtant tu es la…

Tu es Ă  mille lieux de le savoir mais je me consume pour toi depuis les premiers instants ou tes pas ont franchi le seuil de ma porte.

Rassure toi, je n’ai transgressé aucune de tes règles, ni aucune de tes conditions m’interdisant formellement de te courtiser durant cette période ou tu partages ma vie sans vraiment y prendre part.

Si se surprendre à renfermer en soi à l’insu de la personne aimée des sentiments de tendresse qui tendent à déborder est une des transgressions que tu redoutes en moi, alors oui, j’ai franchi la ligne rouge depuis que je sais que tu existes…

Peu importe, La douleur m’est propre et me refuse à te la confier car tu n’es point responsable du poids de mon malheur. Seule ma sensibilité est à blâmer. Tel est mon fardeau quotidien.

Je l’accepte avec fatalité s’il me permet au moins de te sentir à mes côtés.

Mon cœur se conforme à un silence religieux. J’apprends à mes dépends à me murer dans un mutisme affligeant et destructeur en contenant ardemment les assauts de tes nombreux sourires.

Comment lutter contre ton emprise, toi qui ignore le pouvoir de tes mots.

Ma sentence est sans appel.

Je demeure condamné à feindre mon affection, déguiser mes attentions et renoncer à mes tentations.

La joie que tu perçois chaque matin dans mes yeux n’est en réalité que le simple apparat d’une souffrance qui me déchire inlassablement.

J’implore ton pardon pour tous les mensonges qui viennent se mettre entre nous.

En effet, chacun de mes rires te trompe, ma bonne humeur noie continuellement la vérité et l’indifférence que je te porte au moment ou la porte de ta chambre se referme sur tes aventures d’un soir égare tes sens et fait perler sur mes joues les larmes de l’amertume.



Le fruit défendu pousse dans mon jardin et me voila puni de le voir impuissant cueilli par autrui.

Seuls mes songes parviennent Ă  Ă©tancher illusoirement ma soif de toi.
Tu es si belle, si douce et pourtant si cruelle à la fois…

Quel est donc le prix à payer pour me faire aimer de toi ? Je gagerai sans peine ma personne pour effleurer ne serait ce qu’une seule fois la peau de tes lèvres…

Tandis que le vent de la quiétude souffle dans ton cœur, celui du désespoir peste impitoyablement dans le mien.

Je ne suis pas dupe. T’aimer me mènera inévitablement à ma perte. Mais à l’heure d’aujourd’hui, quel autre chemin puis j’emprunter ?

Partir ne pourrait aucunement te faire oublier, et rester me fait quotidiennement oublier de partir…

Tu connaitras d’autres hommes et moi d’autres déboires. Aussi fort que tu puisses les aimer, je suis néanmoins sur d’une seule chose :

Aucun d’entre eux, ne sera jamais dans l’état dans lequel tu me mets depuis maintenant trop longtemps…

Aussi lâche qu’épris de toi, je n’aurai une nouvelle fois nullement la force de te remettre cette missive.

Je la jetterai à nouveau dans ta corbeille à papier dans l’infime espoir qu’un jour tu puisses la trouver et que tu viennes me rejoindre dans la chambre d’a côté au cas où tu verrais en moi bien plus que ton colocataire.

Ton amour de l’ombre.




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Sujet :  Expéditeur Date
 » Lettre de l'ombre 79didou 10/2/2009 16:39
     Re: Quand ma peine cohabite avec ma reine anonyme 10/2/2009 23:25
       Re: Quand ma peine cohabite avec ma reine 79didou 11/2/2009 10:03
     Re: Quand ma peine cohabite avec ma reine jedis 11/2/2009 10:25

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