Avant ton arrivée
Languir impatiemment cet appel désiré
Le cœur battant la chamade
Comme dans mon adolescence oubliée
Où tous mes actes ressemblaient à des bravades

Pour un temps dérisoire…
Etreindre avec toi mon reflet fidèle
Sonder mon âme dans tes prunelles
Lire au-delà de mes mots rebelles
Tel un livre ouvert, l’espoir éternel
Jusqu’à mon départ

Enfin, vint l’arrivée
Tu me manques même en face de moi
Ces mots ne ripent pas sur ton cœur
Ils tapissent ton teint, de cette douce foi
Qui m’illumine de l’intérieur

Et sans le vouloir,
L’abîme me séduit mais tu m’appelles
Par tes éclats de joie qui m’ensorcellent
Et mon cœur enfoui soudain se révèle
Libre des doutes, libres sont ses ailes,
Que j’oublie mon départ

A chaque arrivée
Ma famille se complète et se recompose
Tu prends une place réservée depuis des lustres
Petit à petit dans mes souvenirs, tu t’illustres
Par le bonheur que tu me livres et dont je dispose

Et au fil de nos histoires,
Nos sentiments dévalent pêle-mêle
Sur les vallées de nos rêves mutuels,
Sur nos passés de tumulte et au ciel
S’élèvent légers avant que m’interpelle
L’heure de mon départ

Hélas, cette heure est arrivée
Et je ressens notre long séjour fugace
Mes étincelles se perpétuent dans un bouquet
Et font fondre ton armure coriace
Pour laisser apparaître cet être en paix

Puis, seul sur ce pavé noir,
Regardant cette part de moi, cette étincelle
Qui s’agrippe à ton ombre disparue, malgré elle
Me laissant un vide lourd et perpétuel
Même si c’est sûr, telle une hirondelle,
Je reviendrai…après ce départ

A ta prochaine arrivée
Je sentirais qu’en fait
Tu ne m’as jamais quitté