AUTOPSIE D’UNE AME

Je me tenais assis, je regardais mon âme
Construite tour à tour de bonheurs et de drames.
Tout ne m’y a pas plu, il faut le reconnaître.
J’analysais, scrutais les tréfonds de mon être.

La vie l’a façonnée de nature imparfaite,
Et son coté obscure, me hante quelques fois.
Je l’aurais voulu pur, magnifique et honnête !
Pour pouvoir être fier de la porter en moi…

Mais cette bête immonde, je ne l’ai pas souhaité,
Je voudrais la voir morte, à jamais condamnée,
Je voudrais la changer… mais je ne le peux pas
C’est elle qui me condamne, me conduit au trépas.

Aucun être n’est fait, uniquement de nuit,
Tout au fond de son cœur, un rayon toujours luit.
Car c’est grâce à l’amour, que moi le miséreux,
Peut espérer un jour, vivre libre et heureux.

Cette clarté magnifique, elle aussi je la hais,
Car seule la douleur me permet de créer.
Et devant se dilemme je dois me consoler,
La souffrance est ma muse, mon refuge, ma pensée…