Dans le silence de la nuit hivernale,
Seul, à l’entrée de la ville sur un piédestal,
Debout, solitaire, vivant entre brume et écume.
Il s’endort au tumulte des vagues.
Le matin, bonne allure, magistral,
Surplombant l’océan, vers le ciel il s’étire.
Les bateaux, avant l’accostage,
Leur unique point de repère, les attire.
D’autres s’en vont avec leurs chants,
Chargés d‘émotions et tristes de partir.
L’automne, au soleil frileux, il s’enrhume.
Naît au début du siècle, c’est la fierté de ma ville.
Une brise marine, du haut de la tourelle,
Caresse son front et chatouille ses narines.
Le gardien des lieux me tapote l’épaule,
Et m’indique des prises de vue en souvenirs.
Pincement au cœur, je descends
Les deux cents cinquante-deux marches,
Quittant le phare, témoin d’un passé,
Sans avoir eu le temps d’écouter
Ses confidences et ses secrets.

Le phare de Casablanca, se caractérise par une tour impressionnante de 51m construite sur un socle de 6,60m de haut et d'un diamètre de 39m. Il est l'œuvre d’Albert Laprade en 1916 et a commencé à fonctionner le premier aout 1920.

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