Une route de bretagne, ou ce que m'évoque un calvaire.
Calvaire
Un vieux calvaire me rappelle,
Qu'hier encore, je t'avais.
Je venais par sombres pluies,
Par amour, par désir,
Goûter l'ineffable sourire
D'un ange aujourd'hui muet.
Nous allions, n'est-ce pas?
Sur les chemins désormais
Nostalgiques, et qui gardent ici
Le souvenir de nos pas tranquilles.
Nous ne parlions pas. Souvent,
Nos lèvres inondaient la chapelle,
Et nos mains, alertes, se joignaient,
Et souriaient à la ronde du soleil.
Qu'aurais-je fait pour toi?
Moi qui t'aimais, et pleurais le soir?
Qu'ai-je donc fait de si plat?
Pour que tu refuses mes larmes?
Ainsi les baisers, les caresses,
Dorment, par-ci, par-là ,
Et ton coeur ne supporte plus
La lecture de ces lignes noires.
Et ma chère, mon coeur n'en peut plus.
Je suis las d'attendre; -je suis mort.
J'évite ce que je peux.
Et il est temps pour moi de dire adieu.
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Aravane