Enfants de la rue.

La main du sort aurait-elle participé à leur destin
Où leur volonté existentielle n’avait pas de place
Fatalité fracassante ou brusque coup en tour de main
Des enfants échus du ciel perdus sans aucune trace

Le trottoir pour oreiller qu’ils assouplissent de dopants
Ils extorquent leur place dans la rue avec leurs griffes
La misère les a acérées de supplices sous les ponts
Ils flânent errant tête dans les nuages avenir chétif

Leurs histoires insolites dans le tas sont un coup de sabre
Dans les entrailles de l’humanité muette qui les guette
Au jour le jour ils subsistent à leur faim leur santé se délabre
Pour renaître le lendemain dans le purin des oubliettes

Confrontée à leur misère ma foi se trouble mon cœur pleure
Ils sont réduits au délit arrachant à la loi leur pain
Les nantis les condamnent pour la sécurité de leur bonheur
Marginaux forcés que le regard inhumain a en dédain

Et pourtant leur sourire enragé est parfois angélique
Des enfants que le destin a abandonnés dans la désespérance
Qu’ont-ils fait à la vie qui soit volonté problématique
Responsables à la naissance de la bêtise de leur ascendance

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MB CANDIDE