Semblable à l'albatros, du poète Charles Baudelaire,
Tu es bien un géant, un magnat des affaires,
Un homme de pouvoir, qui connait sa puissance.
Tu règnes sans conteste au royaume des finances.
Mais parfois il faut bien redescendre ici bas ;
Et parmi les communs, ce n'est plus toi le roi.
Certes tu n'as pas d'ailes qui t'empêchent de marcher,
Mais un coeur bien trop grand, qui pourrait te blesser.
Tes enfants, ta famille, sont tes biens les plus chers,
Mais ils sont étrangers à ton être profond
Et ne peuvent combler ton manque d'affection.
Comme il t'étouffe ce rôle de mari et de père.
Alors tu vas te perdre dans des bras plus aimants,
Tu deviens amoureux comme un adolescent.
Et tes soucis s'envolent enfin, pour quelques temps.
Prends garde, et méfie-toi de ton coeur de géant !
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De la musique avant toute chose (Verlaine)
Là tout n'est qu'ordre et beauté
Luxe calme et volupté (Beaudelaire)