Mistral fils de Provence

Chante, gai Mistral ami de mes jeunes années
Cours, sur les toits de ma ville natale
Joue, à saute mouton sur la Méditerranée
Va chatouiller le ventre des cigales.

Les voiliers te connaissent bien.
Les mouettes glissent sur tes ailes,
Tu fais frémir les forêts de pins
Et tu rends les nuits d’été plus belles.

Le ciel a besoin de toi
Car, tu bouscules les nuages.
Et même, si tu sèmes l’émoi
Tu embellis les paysages.

Toi, qui soulèves les jupes des filles,
Toi, qui agites les grands pins centenaires,
Bien souvent, tu emportes les brindilles
Des feux allumés par les incendiaires.

A l’heure où tout devient doute,
A l’heure où dorment les libellules,
Arrête ta course et écoute
La lune rire dans le crépuscule.

Tu es fils de la Provence.
Tu es né d’un long baiser
Entre la mer bleue qui danse
Et les flammes d’un brasier.

Je t’aime fort comme ma vie.
Viens un instant te poser sur mon épaule,
Je suis ta fidèle amie
Apporte moi, un air de gaie farandole.

Mais rien ne peut te retenir
Ni mes larmes, ni mes paroles
Avec toi je voudrais partir
Emmène moi dans tes courses folles.

Adieu ! Fils du soleil et de la mer,
Car déjà tu disparais à l’horizon.
Tu me laisses dans le cœur un goût amer.
Reste libre, va tu as raison.

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La vie est courte il faut en profiter !!!