Plume d'or Inscrit le: 5/3/2008 De: Tunisie Envois: 1238 |
Les amours douloureuses Les amours douloureuses
Ruines qui dormez d’un éternel sommeil, Ciels où le soleil jamais ne se lève, Ô, ruines ! Vous êtes les tombeaux de mes rêves, Et les lyres rouges de mon cœur vermeil !
Ruines, qui rayonniez de joie et de vie, La nuit voile vos charmes ténébreux Et vous cacher à mon cœur et à mes yeux L’image de celle que vous m’avez ravie !
Ô, ma chère déesse ! Où es-tu maintenant ? Le jour m’ennuie et la nuit me torture ; Je t’ai demandée à toute la nature Au soleil, à la lune, au firmament !
Le désert a fatigué mes chameaux, Le chagrin, ennemi mortel, me harcèle ; Je traîne, chargé de fers, et je chancelle Comme sous le poids d’un énorme fardeau.
J’erre, sous une nuit sans lune et sans étoiles, Rongé sans cesse par une atroce douleur ; Les bêtes me fuient, hostiles à mon malheur Et les ténèbres m’étouffent comme des voiles.
Destin, le plus cruel des ravisseurs ! Tu m’as tout pris et je ne puis vivre. Que la mort de la vie me délivre, Ah, et que Charon, l’immonde Passeur,
M’emmène maintenant au Royaume des ombres ! Car, sans celle qui m’a donné son amour, Sans la déesse à qui je dois le jour, Tout m’est mortel et tout m’est si sombre !
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