Ils dorment les pierres
Sous le silence des Dieux
Dans une vie éteinte
Perturbées par le flot
Se désagrégent de leurs ruines
Le quai s’avance sur eux
Comme une bête cruelle
De folles aventures d’hier meurtris
Entre le ciel et la terre
Ayant navigué jour et nuit
A l’appel des jours plus merveilleux
Ils dorment les pierres
Leurs paupières a demi-ouvertes
Penchées sur leurs folles aventures
Epousant le sel de la mer
Déposant leur confiance
A contre courant
Contre les barques
Immobilisées au havre de l’attachement
Retardant vent et marée
Se laissant bercer par la houle
Rêvant aux poètes qui se laissent flotter
Dans une mer de vers !