O ! toi, mon rêve fou, toi mon oiseau volage,
Toi qui fuis des demains l'habitude trop sage,
Toi qui croques la vie simplement, sans pudeur,
Tu es le soleil noir qui réchauffe mon coeur.

Mon horizon s'enflamme à l'appel de ton ombre,
Que serais-je sans toi ?... Qu'un ciel dans la pénombre,
Qu'un univers désert sans chaleur et sans vie,
Mais tu viens et soudain la flamme rejaillit.

Comme l'été brûlant, ta lumière intensive
Aveugle les yeux clairs par sa clarté trop vive
Voilà pourquoi parfois je marche sans rien voir
Et cherche avec effroi, mon soleil, dans le noir.

Et je retrouve un ciel recouvert de "je t'aime"...
Dans ton rayon soleil, nos âmes sont les mêmes,
Couleur d'éternité, couleur de l'absolu ;
Entre mille soleils, je t'aurais reconnu.

Car si parfois la pluie sur mes rêves ruisselle
Et si certains matins, la tristesse m'appelle,
Demain rallumera la flamme de l'espoir
Et je retrouverai, brûlant, mon soleil noir.