Perdu, obligé de suivre une route qui conduit vers le démon, je choisis de mettre mon cœur qui sue mes larmes sur ces traces inutiles pour enjoliver ton corps jadis sali de caresses d’une insanité pécheresse. Ma main se glisse dans la rousseur de tes cheveux, se promène autour de ton cou gracieux avant de descendre sculpter les tournures de ton dos, mes doigts dessinant des enchevêtrements de tendresse sur tes fesses délicieusement courbées, se baignent amoureusement dans les écorchures de cette source féerique qui coule toutes les chaleurs. Chatouillée, tu te blottis innocemment contre moi, mon autre main sert ton bras qui frisonne, tes lèvres se fanent à la rencontre de ma langue envenimée de douleurs sucrées. Je regarde tes yeux fermés, je t’embrasse sur le front, je secoue ta main, tu dors déjà, tu rêves déjà, allongée dans un lit fleuri de pensées charnelles telle une île paradisiaque jetée dans l’océan de mon esprit aux rêves pecheurs…

Kader.