Tout d'abord, sachez que ce poème est purement fictif et que tenter de me mettre dans la peau de cet enfant a été l'une des pires sensations que j'ai ressenties en écrivant dans la peau d'un autre que moi...


Papa...
Tu es là, papa?
Papa... j'ai si froid
Tout ici est si noir
Comme durant mon enfance
Lorsque je jouais seul, le soir
Comme durant mon adolescence
Où je me cassais la gueule, encore
Je sais bien que tu m'aimes, papa
Mais pourquoi n'es-tu pas avec moi?
J'ai si peur, seul à cet endroit
Où la vie se fait absente
Je me meurs comme à chaque fois
Que mes souvenirs me hantent

Hier, papa, un homme m'a abordé
Il disait vouloir faire de moi un roi
Que mon bonheur allait déborder
Alors faute de t'avoir près de moi,
J'ai accepté de le suivre, déboussolé
Je lui ai demandé où nous allions
Mais il a dit que ça n'avait plus d'importance
Puis, arrivés à destination
J'en ai malheureusement compris le sens
Papa... l'homme a baissé son pantalon
Et moi, sans plus aucune défense
J'ai dû lui donner satisfaction
Papa... l'homme rirait dans toute sa démence
Il avait perdu toute compassion
Papa... Je n'ai pas joué de chance
En acceptant son invitation...

Contrairement à ses dires
Je ne me sens pas comme un roi
Je n'ai plus aucun avenir
Sinon celui lié au trépas
Car après ses requêtes dégoûtantes
L'homme s'est approché de moi
Et armé d'une lame tranchante
Est venu me priver de ma voix
Je t'épargne les scènes trop violentes
De peur que tu ne pleures à chaque fois

Papa... J'ai si froid
Tout ici est si noir
Tu ne peux plus veiller sur moi
Car mon petit corps est mort
Papa, je n'entends plus mon coeur qui bat
Papa, cette vie n'était-elle qu'illusoire?