« Quand les souvenirs s’en vont, ce sont les autres, parfois,
qui un jour vous connaissent mieux que vous-même »

« Annie Girardot »


Au vent des moissons et orages d’été, mourir d’aimer.
Visconti, Lelouch, Audiard, Zidi, Carné…
Vivre pour vivre, que de souvenirs, souvenirs !
Adulée puis délaissée, dans la tourmente et la zizanie,
Le courage inégalé de dire encore « Merci la vie ».



Oubliant peu à peu, cet oubli,
Jusqu’à celui de s’en être confiée,
Quand la marguerite retrouvée, s'efflore
Quand les pétales de la mémoire se retirent,
« Oublier tout simplement, que l’on a oublié ! »



Sur ce chemin de grande solitude,
Prisonnière d'une autre dimension,
Sans même pouvoir se donner un nom,
Entre tristesse et incertitudes,
Perdre à jamais le sens de toute orientation.



Quand l’euphorie épouse les larmes,
Quand le temps n’existe plus,
Si les visages se sont effacés,
Si les souvenirs ont disparu,
Poser alors cette simple question,
« Qui devient-on, de quoi avons-nous peur ? »



Sans même se rappeler qui elle était,
L’étoile que j’avais admirée, pourtant un jour nous a quitté.
L’étoile que j’avais admirée, un jour pourtant s’en est allée,
… Retrouver ce firmament, où elle avait tant brillé.



Là-haut, paraît-il ! C’est un peu la bande à Bonnot.
Là-haut, dit-on ! Elle a rejoint Louis, Jean-Claude et Lino.
Et puis, quand deux femmes de courage se rejoignent,
Françoise redécouvre Annie.
… Mais dans un rôle désormais, aux couleurs de l'infini.




Un texte écrit en février 2021 à l'occasion du dixième anniversaire de sa disparition.

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Vieillir est une chance que nous offre la vie ...