Je ne pensais pas qu’un jour,
On connaitrait ça,
L’homme en prison à son tour
Elle seule sait pourquoi,
Elle tire la sonnette d’alarme,
C’est Dame nature qui nous désarme,
Pauvres humains,
Il faut changer enfin !

On a devant nous le miroir
De tous nos méfaits,
Et les animaux se marrent
De nous voir échoués.
Enfermés dans nos cages,
Et derrière le grillage,
Pauvres humains,
Il faut changer enfin !

Aux confins de la planète
Des millions de gens,
Applaudissent ensemble aux fenêtres
Les super-soignants.
Comme des soldats lancés au front,
Sans armure et sans protection,
Main dans la main,
Il faut changer enfin !

Combien de temps s’est passé
Pour qu’on s’en inquiète,
Combien de vies effacées
Pour une petite grippette.
Ce sont bien sûr toujours les mêmes,
Jouant à la baballe sur toutes les chaines,
Que faire demain ?
Pour que ça change enfin !

Quand je pense à tous ces gens
Tous ces oubliés,
Le handicap et les mendiants,
Les gens isolés.
Je pense au fossé qui grandit,
Que l’état creuse et travestit,
Tendons nos mains,
Au-delà des confins !

Une enfant me demande
Innocence en ses yeux
Va-t-elle aussi me prendre
Ou Faut-il être vieux ?
Sérieux, sérieux, sérieux ?
Je vais ainsi lui répondre
Que jusqu’à présent,
La nature épargne en nombre
Tous les p’tits enfants,
Mais que si la nature profonde
Des hommes ne change pas
On vous laissera
Tout un monde en émoi…

Alexandre