Il était une fois un spleen qui se refusait à la foi. En lui rendant à son hommage, l'esprit qui va avec la désillusion, il n'avait plus qu'à choisir entre la concorde et la discorde. Divination notable ou sacre de l'ineffable, sa liberté n'en était que plus désirable et sa déréliction, une vision passable. Mais la sagesse la plus étonnante était dans son désarroi où entre droit et devoir, la loi du talion, entre bien et mal, était une loi pour mieux s'aguerrir dans la joie. Or la joie n'était pas l'enthousiasme et, cette crainte, pleine de la pitié qui se mystifie à la vue des Dieux ne pouvait que se raviner dans la fosse des cieux. C'est pourquoi il n'y avait plus que le néant pour se prosterner devant la nativité de son langage où, déchargé de l'amour de ses pairs, de furie et de colère, cet esprit inavoué du spleen était cet élan de métamorphose qui vous change un empire en palais. Et cela pour faire de l'enfer la déflagration d'un couvre-feu qui ne vient plus qu'avec la hantise des ténèbres, quand vient la tombée de leur séjour et que se précipite la volonté d'un premier jour.
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La poésie n'a d'autre perspective que d'ouvrir l'imagerie mentale qui est la porte de l'imaginaire.
(citation personnelle)