Plume de platine Inscrit le: 24/3/2016 De: De Breizh dite Izel Envois: 2240 |
Zaporijjia "Centrales"
Les épaules pliées sous le poids de l’en clown, Je gravis le chemin des Centrales grandioses Sous canons d’Uns connus et de platanes en plumes Déjà se desséchant aux manques de pluviôses.
Centrales où des plombiers remplissent tout l’espace Câblant des neurones aux ténèbres automnaux, Remaillant des filets sur moultes carapaces Et brasant des tuyaux en beaubourgs infernaux.
J’aperçois L'Un qui tue filant des rats d’airain, Plus fort que mes envies, plus souple que mes doigts. Je Lui crie : Tovaritch ! Il a l'œil vipérin, Ne bronche pas d’un poil … Sa langue seule ondoie.
J’arriverai là -bas pour y passer l’hiver, Nappé dans un nuage mais qui aura du chien ! Ce Monde n’entend rien quand j’aboie mon calvaire : J'étais en ce Pays presque un bon comédien ! …
Cavalliero
---------------- Tant qu’on écrit, on croit peut-être savoir ce que l’on tient dans l’objectif, au bout de soi-même, la lumière, l’angle, le cadrage. Et puis vient la relecture, l’image développée, tirée, là , sur le papier. Je ne suis plus celui qui l’a prise, mais celui qui la voit. Seigneur ! La surprise que c’est ! Le tour que vous jouent les mots, la mise en mots. Des tours pendables ! C’est toi, écrivain, le pendu. Il s’agit de se dépendre. Ça s’appelle travailler ! Souvent, on meurt étranglé...
Elsa Triolet, La mise en mots
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