Crépuscule... quand le spleen prend le dessus
Crépuscule
Ma détresse a lancé, sans le moindre scrupule,
Ses aiches sur mon cœur afin de l’appâter ;
A piqué l’hameçon pour enfin me ferrer
Et mouliner mon âm’, sans autre préambule.
Ce désespoir diffus m’entoure sans mesure
D’une empreinte morose aux issues condamnées
Sinistre poésie dont les rimes fanées
Distille dans mon sang une toxine impure.
Cette chape de plomb, sur ma mélancolie,
Avale tout mon être ainsi qu’un éboulis,
Submergeant mon courage emprunt de lassitude.
Dès lors coule sur moi, une pluie de sanglots,
Cherchant à m’empêcher de me remettre à flot,
Me condamnant à jamais à ma solitude.
Jean-Pascal Gaboyer
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Il faut toujours viser la lune, car même en cas d'échec, on atterrit dans les étoiles.
Oscar Wilde