Une douce brise balaie mes cheveux,
Comme celle qui souffle dans le midi,
Mais elle n'efface rien de nos vœux,
Parfois elle bouscule ce qui se dédie.

Il arrive que cette brise s'affole devant l'oublie,
Au rythme du temps, des années, des saisons.
Mais jamais ne succombe à ce qui se relie,
Car elle regarde droit devant vers l'horizon.

Lorsqu'elle se transforme en tempête,
Que l'on se sent comme les marins,
Attiré par ce chant des sirènes en tête,
Il est dur de lutter contre ce refrain.

Lorsqu'elle vous prend comme une lame,
Vous entraîne dans l'abyme de la crise,
Cette poupée que nous sommes, cette âme,
De cette douce brise, s'envole et se brise!

SEMAPHORE