Plume d'or Inscrit le: 19/6/2016 De: Envois: 1930 |
Le fleuve Le fleuve
Ô grand fleuve ! L'artère du corps de la Terre Sur un canot, dans le sillage sinueux Je parcours tes eaux farouches et réfractaires Aux accents tempétueux et impétueux
Comment dompter l'animal fougueux d'onde bleue Tu te cabres et tu rues quand l'homme désire Dominer ton débit, sur tes côtés sableux S'échouent quelquefois de beaux bateaux de loisir
Je reste humble devant ta force aqueuse Que suis-je pour toi, qu'un modeste mortel Qui ose s'aventurer sur l'onde rockeuse De tes remous vigoureux à l'âme immortelle !
Le fleuve suit son cours, emportant souvenirs Et espoirs, il va se jeter dans l'océan Du temps qui passe, il ne peut pas revenir A sa source d'antan, devant lui, le néant
Qu'il était beau et grand du temps de sa jeunesse Sauvage, fougueux, comme un cheval indomptable L'homme n'a pas su le dresser, infranchissable Quand il était en crue, jouait de sa hardiesse
Mais quand il le veut, il peut être généreux Et au bout de l'estuaire, l'appel du large Il a fait rêver tant de marins courageux Amenant marchandises sur leurs longues barges
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