Il était là , sur le seuil de sa porte
Aux premiers frimas de l'hiver
Il était là , l'âme à demi-morte
Levant les yeux dans une prière
Quelques années à écouter le silence
Le cœur glacé sans un zeste d'espoir
Quelques années de transhumance
Aux chevaux de la vie errant dans le noir
Les yeux fixes dans ce fauteuil râpé
Le visage raviné par le temps
Mais la sagesse de toutes ces années
Se dessinait sur le halo de ses ans
Parfois on entendait les notes d'un piano
Prendre vie dans sa frêle chaumière
Et l'on se mettait à espérer qu'un écho
Trouve le chemin de sa solitude amère
Mais le temps passa, impavide
Laissant meurtri le cœur de l'Aïeul
Rien ne vînt combler ce grand vide
Et la neige s'installa sur le vieux fauteuil
Quand les cloches du village résonnèrent
Tous ses voisins et amis furent lÃ
Présents pour l'accompagner dans la lumière
Pour que son âme trouve la paix, tout là -bas
Et chaque année sur la petite place du village
Aux premiers flocons recouvrant le marbre gris
On pouvait parfois à la dérobée d'un nuage
Entendre une douce mélopée dans la nuit
Car là -bas aux premiers sourires angéliques
En robe d'or, son épouse l'avait accueillit
Dans ce flot céruléen aux beautés mirifiques
Son âme apaisée renaissait à l'infini
Laesilia
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