La saison à venir...
L’automne finissant verra ses heures molles
Effacer les couleurs
Quand l’arbre jaunissant perdant ses pages folles
Nous cachera les fleurs.
Nous mettrons au tombeau la saison déclinante
Dès la fin des vendanges.
Puis de ce vin nouveau, de ce jus qui enchante,
Nous dirons nos louanges.
Lors cuisant la châtaigne au centre des tisons,
Du parfum de genièvre,
Nous parlerons du règne avancé des grisons,
Ces vieux gardiens de chèvre.
De ce monde rural tout heureux de ses veilles,
Montera l’oraison,
Dans un chant pastoral qui charme les oreilles
De son rythme unisson.
Au champ, dit le guéret, le lièvre en cette friche
Courra le froid glacial
Et marquera l’arrêt comme une inquiète biche
Dans son port impérial.
Les tourds gavés de baies ou de juteuses pommes
Voleront en essaim,
Quand derrière les haies un bataillon fait d’hommes
Tirera sans blanc seing.
Qui dira maintenant, au su de ce langage,
Que tout part au sommeil.
Sortez donc, promenant, porter votre bagage
Dans ce cadre vermeil.