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Poème à l’Automne …


- « Demain, tu seras là, à fleur de clairière,
Salué par l’ornière d’une terre au bois
Ondulante aux doigts d’une brise légère
Que la force du lierre à l’été retiendra.

Demain, tu ouvriras ton ciel de lumière,
Où la feuille se perd à l’ambre de tes pas,
Alourdis de l’émoi dévoilé frissons d’air
Et que tendre, l’hiver se serre contre toi.

Demain, tu offriras, à l’humble qui espère,
Tapis sous la fougère, les parfums délicats,
De la mousse des bois, aux chaussons satin vert
Cavaliers chapeaux clairs, et cheveux brins de soie.

Demain, je te verrai embrasser la nature
Et nourrir de mûres bouches d’enfants Roi,
Se fâchant aux ronciers qui les piquent du doigt
Mais sourient à leurs voix, chants, battant la mesure.

Demain, tu passeras, fier aux rangs des vignes
Où sueurs n’est digne que du vin qu’on y boit
Robes rouges éclats, cousues marrons épines,
Et rubans qui s’alignent, fruits, arbres de noix.

Demain, tu salueras le feu de l’horizon
Quand le ciel en maison sera de fumées grises
Etirant les nuages, averses aux sillons
Rebondis aux vallons en naissances promises.

Demain, sera le temps retenu de l’horloge
Que l’aiguille dépose crépuscule couchant
Sur les boues aux trottés de minutes dormant
Bordées de draps lits blancs où le froid se repose.

Demain, je t’attendrais, cœur noble et battant,
Silencieux et présent, tu pousseras la porte,
A l’ombre de l’accorte qui sommeille dedans
Collier de feuilles mortes offert par les vents.

Demain, il te faudra prendre soin de la source
Dénudée dans sa course, au soleil, promise,
Lui remettre chemise d’herbes folles et rousses
Pour que la lune douce y revienne dormir.


Et voilà ! Je salue l’automne qui chanta
Ses « langueurs monotones » sur mon cœur qui bat …..

Merci à tous ceux et celles qui seront passés par ce chemin ...

A/Aïna
20/septembre 2013