Le temps qui déroule son fil
Inexorablement faufile
Entre l’ennui et l’inutile
Un ciel de suie couleur grésil
Où nulle joie ne se profile.
Le pollen devenu stérile
N’ensemence plus le pistil
Sa poésie se fait fébrile
Son écriture est malhabile
Déstructurée et puérile.
Pardonnez moi poèmophiles
Et vous, amis poétophiles
Ou encore poésophiles
Ces vers aux teintes d’imbécile
Mal bigornés voire débiles.
Voyageur d’humeur versatile
Tout seul et bien loin de sa ville
Il rêve toujours de son île
Où la vie est douce et facile
Dans des éternels mois d’avril
A ces beaux moments immobiles
Où dans sa mémoire servile
Sont venus chercher un asile
Tous les souvenirs fragiles
De ses printemps si volatils.
Lors, quand tout parait difficile
Mercantile presque impossible
Et que son microcosme hostile
Est en manque de chlorophylle
L'unique remède entre mille
Pour recharger à bloc sa pile
N'est pas la «méthode assimil »
Ni comprimé de Lexomil
Mais les deux faces d’un vinyle
D'une musique du Brésil.
Quand il ferme ses yeux, tranquille
Les douces mélodies subtiles
Marquent alors d’un indélébile
Bleu , le ciel noirci par son exil.
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"Ce qui a le moins vieilli en moi c'est ma jeunesse"...Et il escaladait l'échelle appuyée à rien pour aller marier une girouette au vent