Je frissonne voici octobre bien posé,
et novembre au banal chrysanthème
le cimetière va fleurir en bouquets......
chaque année j'en fais un poème.

Les brumes de novembre d'un automne
les disparus ont-ils envie d'être réveillés
par notre visite annuelle ...ponctuée..
les bras chargés ...le sanglot aphone...

Les allées du cimetière sont si tranquilles
quelques herbes folles font les jeunes filles
fraîches et vertes libres de vivre ou de mourir
et puis la feuille morte toujours prête à roussir.

Les marbres sont raides de froid, et d'oubli
de vieilles fleurs emportées par le temps ....
jamais elles ne fanent car hélas et pourtant...
elles sont de plastique et ça n'est pas joli.

Les épitaphes blanchissent, s'effacent ....
mais que cela peut-il faire, on se souvient
on se rappelle sans effort le défunt....
d'aimer jamais, au grand jamais on se lasse.

Et puis ce vent qui fait le fou...
entraînant la tempête avec lui...
en octobre, c'est la désolation ici...
les pierres tombales font la moue...

Je frissonne voici octobre bien posé ....
et le silence des belles saisons me dérange...
c'est comme si elles n'avaient jamais existé ...
novembre en brumes, au cimetière des anges....

Isabelle le 06 octobre 2021

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