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Poète Condamné pour toujours au respect de la rime, Le poète nourrit son cœur de passion ; Son âme s’abreuvant sans nulle aversion, Des flammes des enfers, au bord du grand abîme.
Etouffant ses désirs il s’adonne à la trime, Si sa plume est parfois dans la perversion, Elle en ressort vainqueur par l’insurrection, Car la voici biffant les mots quelle supprime.
Jamais trop satisfait, cent fois il modifie, Reprenant le ballet et sa chorégraphie, De l’œuvre de son cœur il ausculte l’écho.
Quand enfin tous ses mots habillent le silence, Le doute supprimant, il range le dico Ce bon juge de paix dépourvu de clémence.
Capricorne, le 08/05/2011
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