Plume d'or Inscrit le: 13/7/2021 De: Zhoushan Xiaosha Envois: 658 |
L' Anthologie de Luna
Élévation
toutefois aux lèvres du voeu l'énigme de la survivance n'avait laissé qu'une vaporeuse lettrine...
ces mains en javelles jusqu'Ã l'exaucement qui ouvre une pulpe encore
dans la faim de cristal dérougit un organisme nouveau
à l'orphelinat des soupirs le zéphyr vient se désavouer
appuyé contre la lumière verte où s'assimile un tremblé d'azur et de tuile s'aile le rose des épanouies
sur le bord de la fenêtre un instant triste l'écorce éparse parodie les nuages
mais le parfum sachant mourir à sa sanguine lesté de la seule exultation d'Homme déjà touche aux métamorphoses où se distribue le reliquaire d'un soleil
FuméesÂ
ces laines radieuses continûment volcanisent les faîtages
votives leurs métamorphoses
en faveur du rouet
et sur le fil immaculé toute ruisselière de l'impasse de cochenille alaire formule je franchis le fugace
Clair de lune
Au paroxysme du déni des fêtes aliénantes cette solitude que définit l'ahan tandis que les masques des jours vains de loin en loin désavoués envisagent la distance parcourue
Un dernier cri s'éteint piédestal du silence Elle troque sa simple science contre l'ombre en croissance les yeux à l'âme n'impriment plus les mille soifs et reposent comme des onyx hors de l'écrin des sens les voyelles s'exhalent de son nom et vont soupirant pour la voix qui rebaptise son souffle où loge enfin la pensée se dissipe en formes hautes et vagues l'humide reconnaît le sang le minéral l'os
Elle croit participer de l'herbe et de la roche depuis les commencements quand s'allume un carré de safran qui délinéamente une manière de refuge et son silence supérieur
Si dense une note paraît alors et dans le temps qui l'isole des suivantes s'épure un désir inconnu au corps ancien
Un esprit doux et sans tristesse planant au-dessus d'un piano lentement compose une lune après l'éternité de nuages
mais elle elle-même étrenne la naissance après toutes les années mues par le fil pusillanime
Et se redresser sous la musique des jouvences et confier l'air à ses poumons de chrysalide
Bien que le sombre ait ressaisi la lucarne estompé les lignes ascétiques épanché dans le songe les mains démiurgiques la lune pleine désormais comme une soeur intense accompagne celle dont le pas déjà bruit sur le chemin frayé dans les retours qui poudroient
Le peintre apocalyptique
À mon sang j'eus le pouvoir encore de dérober le rouge afin de peindre la dernière rose
Alors nous allâmes elle et moi au confin du regard et du parfum nous confondant dans une même marcescence pendant qu'un dernier vent du sud gorgé de ma toile fluide encore glissait comme un jardin sur les ruines fumantes
L'absence
I
Le simulacre de poignard et de cimeterre chaque trait jusqu'aux plus effilés se résolvait en ton poème il ne vint plus que l'eau des prunelles sur le papier de riz avec sa transparence pour le bûcher des encres et la dernière feuille a neigé de mes mains sans printemps
puis le grand pays blanc où je la rêvai ubique exténue mon vagabondage
la conviction du chemin repose profonde
pour doubler désormais mes empreintes voici vaporeux mon pas seul qui retourne
II
Ce vieux banc de bois réappris par ma halte un souffle des nourritures en sommeil ou la bourrasque fortuite et l'arbre qui le côtoie s'éparpille en prosternant ses roses faîtières à peine divulguées ma rémittence habite son calque de pétales
toutes paupières ignées soir après soir les soleils fabulent
à  l'étal de ma patience la criée du fruit
que nul partage n'attend sur la table où mes mains récoltantes le glissent
III
Quand je m'éprouvai entre le ciel et le champ comme une funambule d'éther sur la ligne séparant leurs bleus symétriques j'inclinai l'urne blanche et tes cendres qui linéamentaient un phénix touchèrent au firmament des lavandes
puis s'y étonner encore une fois toute une après-midi de sud et de serments sans inflexion
d'un ruban de toujours je noue ma pensive cueillette
le même parfum descend des porte-bouquets de l'espace insensé où le feu imitant mes fièvres te fit impondérable
Outre-tombe
À l'acmé de l'absence m'a cueillie le voyage ses distances de demi-sommeils de nuages comme un continent ouaté de bleu, de ténèbre, de rose pâle où s'évaporent les noms des peuples où démissionnent les frontières
je n'avais qu'une adresse vague sous midi saillant j'écartais les véhicules tressés d'horaires et silencieuse je traversais les villes purifiée par la sueur et la soif mûrissant les paroles que je portais en moi
engouffrée dans mes pensées confondues avec les arbres de l'adret j'effaçais le temple sa silhouette surprise et vénérable
j'ai cherché ta tombe à l'or brûlant des calligraphies
Mais elle était en moi si continûment qu'il me sembla quand je la vis la déposer parmi les autres
j'ai lu comme je t'appelais j'ai passé mes doigts comme je t'écrivais j'ai reconnu sur la pierre deux pains nourriciers de la métamorphose et les traces charbonneuses des prières qui ont brûlé
Le vert autour le vert était la stridence des cigales le premier de mes mots y disparut
le ciel invariable cette aspiration du gris étrange au bleu où, jaillis des faîtes des pylônes se fichent
les premiers de mes mots dans l'abîme sonore et vert les murmures sur mes lèvres à même l'absurdité de tant d'élytres qui chantent
la terreur et la détresse avoir perdu l'île intime où se partage le poème
À l'acmé de l'absence m'aura cueillie un trop long voyage ...................................................................
Tu ne serais pas là , mon amour avec les oreilles humaines et l'ouïe heureuse d'autrefois et j'ai pris étendue sur ta pierre la décision de la nuit qui éteint le nom
L'aurore avait les visages exacts de ta mère et de ton frère penchés sur moi
j'ai pris la résolution de leurs mains tendues et fortes jusqu'à me relever moi du poids noir de tous les tombeaux
à leur sentier généreux à nos mémoires prodigues je me suis livrée
Alors distinctement au bout de nos contentions j'ai entendu ce que j'étais venue te dire je l'ai entendu passer comme des oiseaux-voyelles au-dessus du cuivré de la mer
mer noire
aux hublots de sa chambre sélène s'étrange le lacuneux gemmail des déclins
à mi-décroît du feuillet sidéré comme la drisse l'immunise risqueur du virtuème qu'envergue une immaculation de paroleur alluder désamarre
et confluent les libations des obscurs vers l'énigme qui source le large
au gré des boras amnistieuses les promontoires porphyrisés transmuent le soupçon d'étoile et les portulans imagent les essors s'éteignant d'infini
en faveur du succinct qui la gîte houle décerclante l'encre traversière
et du moindre rai d'élucidation déictique réputé un abord
sitôt que de l'incandescente asymptote s'évade un inane et jaloux éclat
et pour chaque fanal perlier pleuré par l'inatteint
pavillonne un peu plus pélagique le poème ligamentiel du non-dire
L'appel
fleurs d'ambre et fleurs de vermeil s'entrelacent sur la vapeur bleue des voilages
dans une telle distance du bouquet s'enfièvre l'imagier des corolles s'exalte le calligraphe des étamines
parmi la cité bourdonneuse un hiatus en manière d'oiseau a dardé son ramage
éveilleur des parfums d'altitude il traverse en vain appel
la si mince aile de rose tout le demeurant du savon a mué l'essor en ce coquillage de verre que paillette un mica d'arc-en-ciel
Cueilleresse d'éther
Aux fins d'enchérir sur les gris déclives du tombeau des ailes sont venues battre
parurent les trilles et la caducité de l'inscription l'emporta sur le sens
palpitante de son primicériat la chance des ombres instaurait un astre aliène
Quand entre les cyprès se déclosent miraculés des volets en écailles se profile fugace une délinéation humaine
les gravures où l'alphabet amplie sa fécondité liante germinent le pluriel d'un envol curviligne
en plagient ses couronnes et sitôt le dissolvent les espaces flués des calices dans la florence de l'azur
Au revers des oiseaux  évanouissantes nuances à la division de la multitude  de la gravure qui sombre lorsque se dessaisissent les contre-lumières tant vont fraîchissant les verres jumeaux  dans le crayeux des voilages délibèrent d'aliformes échos  désheurée la chambre méconnaîtra ses surprises d'incandescence  l'extrait tu affirme le rose  les verts pardonneurs d'ombre firmamentent  et la frémie des corolles quintessencie le volÂ
Joaillerie en plein ciel
oiseau chanteur que ses ailes démentielles sertissent dans la rose de ouate  au passant il aura rivé la merveille
Thé cosmique
persuadée par l'infusion l'orange renonce sa forme
en hérite un astronome qui colore des planètes brûlantes tout autour de la tasse d'inconnu
l'arôme embarque
des orbites bouleversées à coups de leurs fouets soudains chassent les prétentions aux recommencements
humer franchit
les pulvérulences des horloges et des mètres se sont réunies en ce point de leur ultime observation
chaque gorgée robore l'étonnement et d'un sentiment de béatitude doue l'enthousiasme explorateur
inutile le sucrier voue le vieux pas à sa poudre
lorsqu'il est atteint même le fond s'aile en ambre
anse et main auront été glacées par l'indistinction
elle enclôt le minimal bouquet d'allumettes pour cette évidence de feu qui s'attache aux prodromes du retour
Fleurs des Pharaons
je fus ce grand roi à l'âme duquel a murmuré tout un fleuve aussi la mort et son écho de crâne qu'y pouvaient-ils
ma chair incisée s'affranchit des entrailles et reçut les gestes du natrum, les caresses des baumes et les regards liquides, doux et chers imprégnant le tissu de l'emmaillotage
parmi les trésors qui se reposent de leur valeur mes yeux gemmés et peints par ceux qui m'ont vénéré ont des paupières d'imperceptible voyage
et je ruisselle des fleurs sans nombre longuement réunies et cordelées par ceux qui m'ont aimé afin que leurs effluves me prolongent dans la nuit prairiale de l'éternel
Dissolution
Voie des neiges scintillées
l'empreinte s'atomise
le geste vaste et pastel égrappe le sang
nuagées de l'expir les moelles s'évadent
cendre en prière parmi les parfums votifs reposer enfin dans l'urne du clair
Origine
de la page et du cuir délivrés avec tel sporadisme graphèmes d'or et d'alizarine
bicolore pollen au-dessus de la lacune prairiale où s'affine mon vœu d'immémoire
vainement sinue pour héler en fouet mince la crueur du signet
des ombres impalpable de serpentes et de lances le papier brusqué bruissé de bourrasques épeurent des siècles de vers
s'essore le pluriel natif de l'alphabet
une parcelle sibylline apprend qu'il n'ira pas au-delà de la nuée muscoïde
de l'effort qui tant cueillit saille un bouquet de transparences aux fins d'offrir le fragrant iris de la première lyre
Le premier jour de la leucémie
ce matin-là il y avait six éléphants qui entraient dans le lac pour y prendre leur bain
c'est que bien sûr un petit cirque était de passage dans notre ville pour quadrupler son spectacle et nous sourit bientôt son chapiteau multicolore tout environné d'autres pittoresques rescapés de l'arche de Noé
la scène avait coïncidé
avec l'insolite éclabousseur de ton sang
La couleur du bagage
Au revers des passants cette femme soudain ses juvéniles cheveux de jais rayonnant l'allure égale vers le départ
et sa main gantée de lys imprime aux roues du bagage un tournoiement de planète les prémices d'une orbite en manière de trottoir
et emporte tout le mauve possible vers la toile des voyants où se tient l'épure de l'aster essentiel
Pour peindre Argo
parmi le pêle-mêle du rivage une étoffe éploie sa déchirure plurielle ce fanage du rouge arboré anémiant les étoiles qui demi-cerclaient l'étoile
mais de pilier en pilier au long de l'embarcadère s'érige l'imminence polychrome
la ville-brigantine esquissée sur le vent bracèle par myriades ses tonitruants chantiers sable et hâlés de trigones qui fluent en saillances de flammes
leurs aigus de couleurs et ma cadence convergent vers cette relâche de verre où s'émeut l'albe enfance du bateau
Voyagée
par la distance fertile la flavescente genèse de la biche des courantsÂ
comme sa précision ange de la confidence ébranche les divagationsÂ
la charte de sa fuite pas à pas se muant en fracture de liberÂ
intacte l'énergie du partir la lisière obombrée affrète son gisantÂ
des étoiles leucémiques qui paissaient les carmins se baldaquine le vaisseau de souffle
Caducifoliée
un mouchoir imbibé de la mémoire des pluies enfonce mon pas dans le trottoir
par un charme mimétique au faisceau de l'embellie son éclat de neige a pris l'aspect des feuilles d'automne qui l'environnent
et j'épouse sa chute orchestique et colosse comme le ciel après son détachement de l'arbre alpin qui a dénébulé ses faîtes glacés
Déroutée
En brins au long des sentiers accolés qui débordent l'intervalle saisonnier du côté des fraîcheurs
elle éparpille ses réfléchissements de paille
Je la vis aurifier le congé lorsque son cercle enforesté s'avéra garantissant des languissances synallagmatiques
et sa ligne se persuada qu'elle redéfinirait cités et complexions
après une minute de liséré qui flavesce l'érection cupide la hacha
comme l'a cherchée aux fins de refranchir comme la pleure la créature décharmée ! qui ne peut même se repaître de sa pléthorique tige et dont l'imminence hivernale trahit l'haleine de gibier
Arachnéenne
Volets atteints
traversés
ô syndrome des confiances après une nuit
paillettes et rayons follets
éphémères de lueur
surpris dans l'hyacinthe légère des rideaux
Une aube proie de mon indolence
proie du songe insurgé contre l'intermittence
une aube proie des pupilles qui désapprennent les au-delà des lambris
proie des membres qui désavouent l'aorte fantôme de Sisyphe
proie des renonciations sans invectives aux paraphes qui obligent
Sans plus être le sujet du verbe tisser une chaude lumière que perle le serein d'un crépuscule des orgueils
toile rose des aboulies heureuses l'essaim métallique des clefs s'y résigne
cocon de soie tranquille souffle le moindre volume s'y enferme avec la dernière mesure
Cycnéenne
opulence des lisières elle affleure diaphane à vos portes d'aubiers
en la turbulence des possibles s'étranger du myocarde
le demi-mensonge de la louve soeur a crû parmi la carence des fusains et féconde le délai frêle
les carmins exsangues épuisent la fluence des minutes
et ces ramilles amoncelées qu'enneige l'inattendu crayère des nages étourdisseuses de sombreur
Vespérale
carreau pastel soleillade en cheminée un air de château donne une tour onirique à l'imminence du couchant
si lucide geste qui ouvre par la main diaphane et voluté parmi la fraîcheur le parfum du thé de rose croise la gorge musiquante de l'invisible
Extinguible
à même le miroir cette patience alifère
lilas lisérant l'ajour phonique les lèvres désapprennent la tribune
filées par la liqueur des étoiles jumelles les prunelles décharnent l'appétence
ensuite des mystifiées du rouge le teint vagabonde parmi le nébuleux
aux confins des plèvres l'infime envol afin que le reflet fût ravi
les planétoïdes de candeur que le cou n'appellera plus au cercle inane sinuent à l'entour d'un baume rhodophane
Par les yeux leucémiques
la part d'étincelle du sang les paupières encor descelle
pâleurs incarnadines venues à leur symétrie l'aube en striure en pliement mue l'angle
et le long de son oblique insensiblement glissante le carrellement losange son frisson
innocente de la récognition elle atteint au charme des révèlements
les bleus de vous transsudant, embonpoints des ébènes bordureurs aux fins d'aquareller en camaïeu une bucolique depuis les guèdes de ses labours jusques aux vires de ses ciels gazes et oiseleurs
les bronzes vous prorogeant, renonciations angelicielles puisque lézarder nu acière à incandescence la transmission quand la nymphose de l'ombre en croix conglutine les ailes serpentueuses
l'outremer t'éployant, pluriflore des étages hyalins où parmi les poussières splendies du prélude la corolle découpe à l'emporte-pièce le silence comme au confin du faisceau de la systole rectrice il lui échet de découronner
Complétude
azur minutieux pierre à aiguiser les angles de la ville
le silence des repères la poudre des tours les oiseaux des ailleurs voleurs de cristallins pour étincelles
le lendemain s'arroge la coupure le cher dessein s'épanche c'est l'innocence des diamants roses qui coagule
et nulle géométrie ne fabule plus par-delà le sfumato des montagnes
Les papiers sans poème
ce polychrome magma d'enfants ainsi disparaissant sous un décernement d'ardoise et de tuile couchante par degré le square se résout en l'épure d'un silence
l'oiseau fusain va soulignant jusqu'à la ramille qui porte le crépuscule au coeur
cette veine qui sinue à mon poignet candide source de l'épanchement d'ombre et bien plus que soleil et planète
minuit brûle ses étoiles dans le safran des luminaires fixe bûcher de vitre rideaux glacés lourds aux mains compromises du lendemain
et cette eau diaprée d'épieurs de saphir qui emplit le grand verre à moitié étrangère à l'ancien déglutir complice des soifs d'outre-organisme
à travers son clair de bleu les couleurs des papiers sans poème anamorphosique arlequin des alphabets alanguis
et les réfléchit l'or griffé qui médaille le livre
brumes d'hôpital sur les distances propres à ce pouls thaumaturge la mue de l'évident en l'ajournement démiurge
et pourtant écrire lexies tout à leurs alliances de guérisseuses une encre d'abondance le sang parjure à son rouge
draps d'hôpital si connaisseurs des esquisses lasses et même au plus fuligineux des paupières toujours de cette couleur neige des endormeuses leucémies
Portrait en aube
une braise venue ligner le mur
le vieil aubier des renoncements à son incandescence confié
puis les minutes cursive des soleils délinéamentent l'ombre
noirs d'alinine à leur jaillir de croix
délicatesses d'un feuillage muées en vivants fantastiques
mais dans un clair de rectangle du tableau leurs approches leurs effleurements leurs aguets continûment les taillent jusqu'à l'insaisissable
vanillée d'aube la page de leur théâtre franchit l'angle et se plie
à l'intérieur de notre cadre sur sa gracilité de métal où le reflet flambe la limite le cuivre qui t'échevelle jeune femme a des évidences d'effusion
S'allumât
Ces rideaux pour un feu de fûts en rouge brique et en chamois en beige et en ponceau
Les adolescentes verticales sont croisées par des ombres afin que brûlent des quadrangles limbiques et les acuités des fuseaux assassinés
Les chrysopées des encadrures prononcent un flamboiement qui passe les huiles chromolanguides
S'allumer
mur dévolu à la lumière en citronnier quadriller l'aube vitres et tamaya à leur mimodrame d'ombres croix et feuilles-créatures se métamorphosent parmi les limbes des pupilles
orangé des fruits roulés sur la transparence perles couleur tango qui guirlandent la lampe et pour la déhiscence des orients seul s'allumer comme météore et fugace pare et nourrit
Cantonnier des vanités
Cette flambe de confins et comme le premier homme
L'aurore faite ciel réverbère son habit
Il rassemble ce qui fut abondamment vidé la veille toute la veille vacante et tonitruante sur la grande place ce qui chahute fixement sur les tables ce qui se rue sans élan sur les sols dans une dérisoire rébellion de verre et de carton
L’arbre vaste parcellise l’orangé mûr de l’orient
Les sublimes épaves nébuleuses vont hissant la lumière éclatante
Encore cet homme comme le premier d’un monde comme le protagoniste de la seule trame vaillante et franche distance les esquisses de pas et de machines et de voix
Et même au surgir de la multitude adolescente par son geste égal puissant pivot des mille choses vides il a l'autorité des sûrs engouffrements
Les statues d'arrière-saison
Pour dérober leur base un gazon flambe et dore sous les grands lacis noirs où doutent les aubiers et de tout son miracle un seigneur topiaire profile leur désinvolture sur son château vert qui fiche quatre tours dans le siège du temps Ce que furent nos mains longanimes leur est dévolu par mille orages améthyste et ardoise ouvragés en ciels d'étoiles nos propres paupières closes les transfigurent ils savent l'abandon de nos demi-visages au creuset du baiser et leur étreinte ne lénifiant aucune sépulture prolonge notre désir humain jusqu'au minéral clair
Phantasmor
c'est le segment indéfini où la lisière vibrionne d'abeilles
par une albe coquille virtuosité des pluies sopranes qui jugule la ronce la bifurcation est commencée
se ravive ce désir qu'en hapax la gemme aux colligeurs inconnue y approfondisse son secret
surtout surtout que le geste macabre n'aboutisse
 un quadrangle de verre où se coalise l'idéation des reflets avec l'imagerie de la transparence
le fossile du choix soupire un brin de pastel
 de la cendre qui échoue à cercler la patience d'un sertissage bu et le bois qui décidément aspire à crucifier les prunelles de brise
comme il s'enfonce le pas pour empreindre pour confondre les déceptions dans la contiguïté magmatique
 et déjà de sa plénitude l'aile s'est écossée
son essor
mais cette équerre avec l'imminence des cimes
à joindre la pulvérisation mellifique qui circonstancie le rucher émancipé de son colorieur
Laconismes
Dialogue de lumières
fonte lente des neiges
parmi la retrouvaille d'oiseaux
les voies humides
s'illuminent
ces paroles viennent :
- à l'instant où
par ma propre volonté
ma vie n'ira pas plus loin
que ma lucidité soit telle ! -
***
Ces bandes d'oiseaux noirs
Vous savez...
ces bandes d'oiseaux noirs
sur le bleu
ou le vélin du ciel
ses longs cheveux
dans le vent
de nos promenades heureusement imprécises
***
Tréfilage
lièvre
sur la ligne des confins
mes pupilles confidentes
jusqu'à leur ténuité
***
Déréliction
tu vacilles dans la déréliction mais il n'y a pas un espace entre les branches que ne féconde une étoile
***
Vernale arantèle
ainsi tous les chemins auraient convergé là :
plonger le florilège au profond de l'arbre mort...
et sous la main qui peut-être hésite à se retirer
sentir comme une gratitude effiler du titre le demeurant d'or
tisserande de la lumière
***
Ressenti
ombres d'un hiver en partance foudres noires où s'allument les verts
où s'enfonçant à peine mon pas renoue avec l'humilité
***
Papillon
cet instant de mes yeux juste au-dessus des ailes soufrées tous les désamarrages coalisés avec toutes mes décisions
***
Ravissement
un papillon effleure
et qu'emporte de moi son vol soufré qui indéfiniment s'éloigne...
qui déjà fait palpiter la lisière ?
Parque
elle me disait : tu marches sur les voies du monde avec tant de sérénité sans dévier sans hésiter ni les carrefours ni les merveilles ne te tourmentent Â
je lui disais : c'est que j'ai fait jour après jour de mon souffle un fil de plus en plus solide et mes pensées comme des mains ne le lâchent plus  il dévide la trajectoire exacte de la vie qu'il m'est donné de vivre  sans jamais se tendre à l'excès et sans jamais devenir lâche il traverse les brumes comme les voiles de soleil les pierres brûlantes des déserts qui purifient comme les terres de neige des campagnes qui retrouvent
elle aura dit enfin mais pour elle-même : je n'ai pas su te suivre plus longtemps ta route était si certaine et si convaincue je n'ai pas pu te suivre plus longuement tu t'es évanoui dans le lointain je pris un moment pour ton fil le dernier rayon du soir  je t'ai cherché dans ma nuit dans ma nuit je t'ai crié
jusqu'Ã la perte de l'haleine
Fatigue
Je n'ai pas trouvé le parc mais je ne l'ai pas sincèrement cherché
je ne prétends plus chercher quelque chose et je n'aurai suivi que des chemins giratoires refermés déjà sur mes appétences
je porte le faix de ma fatigue aussi abondante que les compassions d'autrefois
au hasard de la longue canicule citadine j'ouvre une porte
au-dessus des livres au-dessus des enfants qui s'y absorbent le plafond par intervalle dispense une fraîcheur monocorde
Je n'ai que ma fatigue à partager après le double voyage vers la mémoire indemne et vers ta tombe
c'est mon sourire mon éclat mon poème cette fatigue étincelante de l'or qui a confié ton nom à la noire pierre dans les montagnes verdoyantes de Zhoushan
Que les injonctions les gestes les élans les courses ne connaissant plus de mesure viennent y puiser
venez implacables travailleurs qui ne savez plus l'équilibre venez puiser à mon agir suspendu
Il me gagne le sommeil
Il me dégrève du sang le rouge
l'air qui tombe du plafond s'il pouvait se saisir d'un rêve encore au fond de moi pour l'élonger le dissiper dans les histoires murmurantes et multicolores qui fascinent les enfants
Ressourcement
dans ton message à l'encre bleu tutélaire cette étymologie de l'ange
Enseigne du guérir
vers le soir de venelles sans nul code en exponentielles lenteurs explorante ininterrompue de l'analyse
... elle aura failli s'unir à la fontaine entre deux degrés d'obscurciscence de ses arcelets de corolles aux fins de s'y faire le foyer des aurorales d'y attendre le sortilège de la convalescence en le luisel de transparence
... d'une façade qui citrine et qui safrane les absences aura perlé l'adagio brucknérien et les hématies rebondissent insaisissables mainte naïve acanthe déchirant sa candeur approche l'orient patrial mais les plus lucides vont se grumelant en cet allegro con fuoco dont un feuillet de verre déjà scelle l'infirmité
... parmi le surréalisme de la vitrine elle élit une lame des chandeliers tout alentour auront tendu en bleu glacier ou en rose à cette flambe qui peut décacher un décisif abandon de sourcière
... sur sa descente suspendue dans la prononciation nocturne de l'espace étranger aux récurrences des commerces obvies le haut du précis calligraphie le sang tandis qu'au-dessous de ses sinogrammes les lettres latines prétextant le syntagme auront convoqué l'éclat des translations cycnéennes
Stûpa
entre l'huile sacrée et le volume cinéraire enfin je les ai réunis les livres que nous avons partagés toi et moi
ô ma vie de nomade légère mon bagage est devenu idéal
et sur la terre hospitalière de chambre en chambre toujours je vais où ton filet de voix réitérée d'entre les reliures de notre bibliothèque funéraire me destine le poème de notre perpétuation
L'exil dans la mansarde improvisée
ainsi le lattis couru par le fauve noire une droite suspend les réfléchissements d'une lampe argyroïde
à ses bras levés pour mimer des exultations indéfinies le comble boucané oppose des perpendiculaires ruiniques
bifurque le tissu ce pendant qu'il s'épanche jaune paille et blanc cassé ondent en équerre le démurement
palinodiant leur provenance mille ombres ont contrefait midi
le pusillanime mêlement des crépuscules peut-être ces implicites roseurs tout le long des voilages qu'une évanescence bleu de pastel élonge effleureurs de sol
étrangères pas moins de cinq campagnes encadrées par-dessus se fondent en cette acuité de l'angle propice au déchirement
Ce que fut ce jour-là balayer les feuilles mortes
de mon geste itératif singulière ardeur
inverse ciel en feuille humble au faisceau du balai bruiteur de la cour
mimesis qui fulgurent monuments lamellés de nos âmes déhiscentes
miniature de notre nacelle comme immobile entre les dénégations d'un fleuve
aile ignée du papillon couru par nos santés de prairies
délicate étoile-main cannelle vouée à se fermer pour tenir l'atome vert de notre été
et dans la cour orpheline des voix à même la survivance tumulus des feuilles en brumaire
de leurs bruineuses nervures lacis égareur de ma mémoire
Poecile
une lame au plus safran de la vêprée de verre s'était confondue avec la décision
or le poignet gracile devint la source du rose et la veine fugitive comme la vouivre immine donna son poids bleu au faisceau
tant que s'illune son sang elle peint les nourritures sur le carrellement de la cuisine
de sursis en sursis elle décèle des étoffes des ouates des sfumatos où accueillir des mirabelles des poires des ananas émancipés des animalités récoltantes
et l'abondance fixe la béatitude entre l'aubours et l'estomac
à côté de la hotte silenciée elle a couvert de cyan et de gris de perle le dernier subjectile
pour un filet de gaze qui empêcherait que la fruition d'or
ne roulât et n'allât en s'éteignant dans ce thanatoïde abîme qu'évase le par-delà des os dénudés
Halte
vieil homme harassé assis au bord de la fontaine la kyrielle de ses soifs intacte  et l'eau jaillit de la pierre couleuvre de soleil frais
Germinant
point accru déjà au coeur du carreau
j'y réunis le grain de toute une aurore avant de persister dans les limbes citadines
à ma passée se sont accotées d'évanouissantes vitesses qui allaient disséminant par d'adverses voies l'écarlate et le soufre
au bord d'un clairsemis de rose et d'or alumineux où la dernière minute des luminaires se mirait en Narcisse mon pas fut suspendu
le nacarat quelquefois vêtait la surgie humaine et le regain de sa nitescence m'exaltait mais aussi la ceignait tellement dans le contrat et le prosternement besogneux que l'avis ou l'angle suffisaient pour l'éteindre
le hasard incommensurable s'était enquis d'un parc où toute ma particularité me fit pénétrer
l'épiphanie des corolles reconnut mon poing pellucide et le convainquit d'échapper sa riche luciole
dans le même temps qu'un insécable muscle essaimait mes carnations un souffle venu lier les faîtes et unanimer leurs imminences multicolores épanouissait un levant caducifolié
Matin tissé
Les ténuités de l'ourdisseuse un lumineux zéphyr y tient son cartilage
Et toute capture à cet instant confondrait la mort et l'étincelle
Lysinia
s'immaculant un éparpillage de cirropâquis se déprend des bêtes sommitales
d'un chiffre cérulé va croissant leur espacement
tous les cerbères de mélanérythrie ont vassalisé leurs bris à son pas qui pétille
déjà la borne phosphore de l'épitaphe des veules
Lysinia ne mortifie plus son volcan digital c'est qu'à nouveau il sait origamier et darder les contrats en évanouissantes ptérocalles
les étoiles indemnes des acharnées réfringences silhouettent l'arceau dans la violonaorte
ces portées prodigues d'itinérance pour une dalle encline au disparoir
cette concorde des notes avec la gnose des phosphènes leurs hampes pour javelles au messidor des fiducies
à ses tempes inconnues se défaufile la fraîche relique du vaisseau
s'égaillent les ballots somatiques indiciaire bariolage de la ruption
humus et firmament s'entrelacent où les cuivréclairs transfigurent le mêlement des andantes
Les proies transparentes
sur la toile scintilla la rosée en même temps que ma larme en même temps que l'aile de ce papillon
La lampe
Elle était à l'automne écroulée sur les roses ses grands yeux rougeoyants comme deux meurtrissures une tribu pétilleuse de vin et de feuilles foulées rapprochait par degré des appels et des rires
Dans le dédale du malaise ses pas seraient enclos plus la moindre parole ne passerait ses lèvres et le dernier geste mendieur d'objets aimés mimait la palette et les pinceaux pour qu'ils soient dans la chambre
Les irruptions s'espacent, les platitudes se clairsèment et midi saoul de silence les carreaux neigent et neigent s'allument du ravissement blanc, se communiquent aux draps, au papier de lys de l'abat-jour
Venu le demi-disque solaire lui reste un dardement de vie afin de traverser les formes quelques lieues de sang pèlerin et la borne élit, saillante, l'ultime vigueur qui s'empare de la mémoire et des mains
Et de peindre d'une seule traite sur la lampe l'exhaustive foudre des effluves virides le chemin mélodié qui sinue vers la source et les papillons d'or nimbant la promeneuse
leur échappée de grâce au profond de la fenêtre réfléchisseuse. Puis le rose gorgeant le pinceau qui s'abat achève sur le lit le jardin flamboyant comme ces étés nets qui médusent le temps
Dissociation
cachectique faîtage sa torsade en diagonale des limbes lilas dépassionnent la flèche
pour réserver la corde à l'oiselle de neige distançant la tension lune une esquisse qui s'arque
le cruor évadé des effleurements de systole ravit dans sa poigne obombrée le secret de la plaie
Sur le bord de la fenêtre
orient des paupières confuse bande jumelle à même l'espace languide de la chambre
ouate frémie d'un rayon un gris sans morose ira se prononçant jusqu'au lactescent
y baigne l'anaphore des diaphanes jaunes bleus orangés carmins l'alliance d'une oeillade encore avec les oiseaux des tapissières
dans le croissant incendie de platine se raffine le geste qui ouvre
ô main de la couleur exacte des choses qui cèdent
pour la transgression des lois de la cendre toutes les couleurs d'ailes les imminences du vol nué confluent vers le fluide tremblé du rose où la transparence sacre sa corolle
Sur l'eau
sur l'eau l'ombre du fanal
en soudain sortilège lacune de neige le cygne
s'en émurent les astres jusqu'au rapt nuager
jusqu'au ressac croissant désir du rouge
Le nom des bateaux : Offrissions
À peine signifié l'orgueil refuseur l'anathème dépétrifia la déesse
jailli un fragment d'entre ses frissons pour transpercer l'aplomb et controuver l'escarboucle au sang parti
un gabier sitôt d'en honorer l'autel d'en rubriquer un vain repentir
La souffrance amirale aura poudroyé le cap
Plus qu'image l'offense du temple vient encrêper la dépouille hauturière
à travers ses colonnes des virescences inexorables vont suscitant le profond
Partance
I
pétale qu'au bord de l'étang ma main diaphane en parme nacelle échappe
embarcadère des ombres
II
les corolles parme entrebâillent l'air
mon corps atteignant à la taille de l'imminent coulé il me reste cette oeillade pour les chrysocales de l'ossuaire qui parsème le chemin parcouru
La métamorphose des deux moitiés de l'anneau brisé
de l'élan qu'inférèrent les funérailles de ses épeurements elle irait se défublant le long de la seconde démaillée
devant l'ineffable toponymique s'exsanguinent les moyeux
adieusé le diablant poumoneur dissémine le poudroiement des bornes
un croissant sillé par le premier enfant de craie épanche le bleu qui rien ne comble ni ne naufrage
et parmi le rapiècement des pâtis au-dessous des profilés où s'acière le soliflore de la rose des vents une arcure gîte la muabilité des soirs
Croisée d'hôpital
immémoire du fuligineux bleu voile divis une alumelle onde
miragineuse en s'éclairant se murmure la formule symétrique
limbes cruciformes des ombres et leurs soupirs pour l'obliquité qui vaticine les rus de lymphe
draps et linges leurs froissis affins de l'osséine et de la peau passent du cygne et de l'amaryllis à l'immatériel
même la plus obstinée des éteignaries s'inféode au prince safran des sels
chrestomathie du sang-luire dont l'effusion domine le trahisseur que se montre le désommeil sur le mur glissent et s'opiniâtrent les mues du coruscant de la mirance
son abord des aquilains et des alezans afin qu'ils soient coupés de leurs gravités humanoïdes de leurs cèlements et de leur subjectile languide
qu'au ferment se dédie l'instant où ils s'affranchissent du poudroiement encellulé dont le feuillet vaste influe sur mon songe de galop
au lieu qu'en battant prodigues d'une tramontane qui se rappelle l'enfance de l'aorte en cavale iront les aurorales camargues
Tout orchestique
jaillissante de la sardane une sylphide fragrante de cinname
à l'entour de mes ambres motile et sa labiale qui perdure de ma détresse long délié blandi
Chevaux
Une maison d'autrefois distance le village aucun humain d'évidence n'y loge plus aux brisures de ses carreaux patiente une encre parfaite et mes pensées souvent en franchissent la porte
des chevaux sur l'appui de la fenêtre des chevaux dans le branchage de la treille une herbe triste et dure a fixé leurs sabots
et mon fantôme d'enfant selon la saison selon le poème et l'espièglerie des pupilles leur inspire un galop de grand vent une neige cavalière ou la robe de sud qui dissout le harnais
Vanités
Le souffle d'une enfant adresse à l'océan des planètes de savon
dans leur besogne peuplante les mouvements contraires des quais râpent et lustrent les visages
comme un pourpre inventaire va s'éteignant au-dessus des montagnes
aucun des mondes limpides témoignés par l'enfant qui se fige n'aura porté son frémissant iris au-delà de la première amarre
Transparences
I
d'aquarelle ou d'éprouvé faisceau d'aurore ses portraits enceignent la chambre
cette bouche où se neutralisent le sourire et la nostalgie
ces gemmes noires et fluides du voir
cette dentelle des épaules sable sous les cheveux de jais prodigue
et titubée la décision parmi le dégradé de ses âges elle va de l'enfant à la femme de la femme à l'enfant toute machinale inculcation du temps égarée
ses lèvres parfois frémissent de la syllabe d'un sortilège
fabuleux un paysage de cire encore dévoue une flamme à son voyageant regard
ses doigts effleurent les cadres soupirent après la poussière son toucher flâne aux angles la pulpe déférée à l'écorchure
II
après le sûr transpercement du diaphane de la peau la lame ira longuement s'éloignant du poignet malgré l'incandescent fardeau de son dernier reflet
ainsi bifurqué le bleu des vaisseaux mêle l'abandon à l'effusion
le poids pourpre du sang qui s'enfuit délivre et déferle les tentures du soir
et les images se brouillent atteignent au fourmillement muettes explosions des contingences de cendre
nulle considération sélénienne nulle jouvence de safran d'une source de ciel ou de rue ne sait plus s'y réfléchir
mais dans l'exhalaison de la chandelle épuisée s'inscrit un souffle encore la silhouette bruie qui prénomme un rire de créeur sous le loup des minuits
III
avec son allant de principe ce matin-lÃ
au tamis des voilages l'ennui visqueux du sang
et s'épand la transparence d'une lumière rose
un sommeil qu'a bercé la meurtrissure jusqu'à la carnation des clairvoyances porte la plume veinulée des paupières
et sur les murs les visages d'une vie humaine indéfiniment balancent entre la chimère de leur suspension et la galactique candeur des rayons qui transhument l'infime
Séparable
bris de lune effusion bleue geste en nuage et dérision son esquisse pour panser or les hauts troncs partagent les lacis des ramures parcellisent
or les mains divisées par l'adieu au bord du poème insondable
Genèse
intermittentes incandescences des oiseaux qui enluminèrent
essor d'étincelle
et sur l'alme horizon le geste de la semaille de cinabre pour travestir le moment des cendres
atomes d'ailes
dissoutes vitres
un soir fruit des musardises impeccables lègue la lumière au rose des pétales
y désencombrer le regard jusqu'au pollen de cristallin
parmi la parturiente du sombre les distances iront fabulant
le dernier brandon du clos atteint aux carreaux épars des architectures émues
dans les safrans dans les soufres si frais à peine des silhouettes transgressent les traditions des corps et tuméfient les lignes ennuyées de leurs croix
une à une les verses du noir confluent vers la vigilance paille de blé ravisseuse d'abat-jour
et calme le souffle qui luit parmi l'épure d'une chambre toute ouverture insensée tout angle désemparé plane au-dessus de l'abîme du poème
cygne  au large des ancres de tulle des pavillons de vent des proues qui ne passeront pas l'envisagement au large des mâtures démentielles où s'affalent les îliens de la ville  au bord du fugitif dans le mouillage de sa moelle assoiffée les scintillations safranent les câlines vagues  du mitan de cette mosaïque émue l'épiphanie du cygne dont la candeur alentie conseille une sente lactée sur la plaine où des saphirs interminablement bercent leur couleur
Zhoushan
quelle invisible bienveillance a déposé sur la tombe de LIN cette libellule à laquelle il manque une aile ?
elle n'est plus et c'est un joyau où flue l'arc-en-ciel
Accomplîmes
J'ouvrageai la distance pour qu'elle tînt de la silhouette élucidante et de l'apparition
Une soudaine halte l'inclinant elle offrait à la neige son mime de bouquetière
la brume par le ravissement prévalut
même les empreintes renonceraient la dérivation régalienne
 Lorsque mon horizontale matérielle se fut abstraite une cendrescence imagina intermittentes les orées du retour
au milieu de la table nôtre en son vase marmoréen l'affinité collige l'immaculation qui atteint aux corolles
Phantasiae assumptio victoriaque
cette ombre venant rompre un trottoir qu'il m'avait semblé connaître pour le traitillé du retour et à la faveur duquel l'argile blanche du sourire m'advenait
sa chrysalide de château inféode mes yeux qui enfantent le penser lige
des blandices limbiques jusqu'à ce qui s'embrasse cajolent l'obstacle et l'étoile au fort des ithaques et des ulysses et des télémaques et des pénélopes qui poudroient
un grènetis de confettis s'évertue à la médailler échappé de la théorie mascaradesque et interrompu par un gant dont les tribulations du nuancier de gris et de rouges maculent le tortillon de néoprène
à ce que le reliquaire de mon sang décrète pour approche climax du pas glissé une épiphanie sporulée brasille pulvérulence d'un iris à l'acmé de son désir pluriel d'éprouver le poids et le choc de concorder la chute avec la chance parmi les passements des éphéméréités animales
 or après la façon pure du feu tout à sa phase la moins archane parce qu'à partir d'un tel moment affin elle va en me considérant comme myste qui progresse sur les degrés médullaires de la tour l'ombre sous l'emparement d'un zéphyr se mue en cet enveloppement de papier de soie nocturnal
puis s'avivant de l'éthéréenne escapade d'un plasma la main est cette lévitation numineuse
cette aphairaise de la kilomagie sidérale des gemmes
cette désunion d'une diagonale qui récrée qui radie la route et les promiscuités métallocharnelles de ses tombereaux vites
cette maraude d'une quinte royale de pétales florilégeant le cache-cache des volets pour les rêves du phalaenopsis lorsque son sommeil et son parfum se coalisent et aux fins d'apiécer avec quelque marcescence les lendemains de la plénitude du calice
ce surpassement de l'acuité mélancolieuse et ocreuse des faîtes
ce supplément de mistral qui haleine une camargue propice à la manade étrangeant ses poulains de la rêne d'horizon septembriseuse
à chaque effleurage à chaque bifurcation symplectique à chaque symbiose des vols liliaux cet inchoatif panache
ce coruscant décidé
vers la sébile en bois d'infini des ciels mendieurs d'aloi et de carat fées
Tradescantia
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