Le vieux
me prend sur ses genoux
il me tripote
me lèche le visage
avec sa langue
qui pue la mort
Je rentre
chez moi
Une chambre
la nuit
la peur du noir
il m'appelle
tous les soirs
dans son lit
j'ai 7 ans je crois
je sais plus
Il est grand
si grand !
J'ai peur de lui
je sais pas dire « Non ! »
me dit des mots
gentils
me caresse
avec son sexe
je suis à lui
amour, complexe
sans amour
et sans haine
je suis sa chose
juste un supplice !
Reste le bruit
quand il pisse
dans le pot
de chambre
Reste l'odeur !...
indélébile
sur ma peau
Reste le dégoût
des hommes
ils m'ont « violé »
mon enfance
Depuis j'ai du mal
à faire confiance !...
Elle court, elle court,
la maladie d'amour...
« La chanson est si belle mais la vie si cruelle ! »
ça m'est venue comme ça tout cru, tout nu. Désolée
j'aime pas me raconter...me suis prise au jeu !
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Les gens vivent comme s'ils n'allaient jamais mourir... Et meurent comme s'ils n'avaient jamais vécu.
Le DalaÏ Lama
Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit… Khalil Gibran