Je ne connais pas de plus grand bonheur, que de marcher lentement,
Tandis que les éboueurs se précipitent sur les poubelles,
Tandis que le facteur court vers les boites aux lettres,
Tandis que les chauffeurs accélèrent pour livrer leurs caisses.

Chaque pas m'accorde la prudence , que les autres ignorent,
Il m'évite de se prendre pour un enseignant dans sa classe,
Il m'évite d'être un journaliste paraphasant les états d'âmes,
Un garagiste redressant des carrosseries, Un livreur de pizzas chaudes.

Chaque pas me rend plus indépendant que le roi du Bhoutan,
Il me rend plus libre que le soleil qu'on oblige à briller là haut,
Je peux marcher doucement dans la savane sans déranger les zèbres,
Chaque pas que je fais lentement, m'ouvre les portes du ciel.