Ce texte, je le crains, de modeste facture
Qu'il me fallut, pourtant, vous soumettre affiné
N'a pas l'ambition d'approcher l'écriture
De l'auteur des "Amours", au nom prédestiné.

J'ai tenté de bannir la rime en overdose,
Ronsard féru du mot crut bon d'en abuser,
C'est pour cette raison que j'ai proscrit la rose
Ailleurs qu'en ce quatrain que l'on peut récuser.

Pour attirer Cassandre ou conquérir Hélène
Il se fit l'écrivain de l'arbuste épineux.
Fut-il piètre charmeur à l'unique rengaine
Ou pour d'autres sujets simplement dédaigneux ?

Opposant convaincu de tout envol lyrique,
Je ne puis m'enivrer aux senteurs d'un jardin
Ni même être séduit par l'aspect bucolique
De la verte pâture hostile au citadin.

Pour cela je me dois d'écourter mes boutades
Et puis, Je crains surtout de me voir affligé
D'une critique acerbe au vu de mes tirades.
Disons qu'il est grand temps ... que je prenne congé.