Le penser a depuis longtemps cesser mes pleurs
déchirée par le pire, la perte de ma mère
bien avant je ne voyais plus, de la vie, les couleurs
mais le deuil maternel me laisse un goût amer

Je n'épie plus l'espoir, il ourdit les regrets
survivre sans les larmes, de tourments en tourments
je n'ai plus de saisons, je suis un matin frais
sur les sols arides, d'un mistral est le vent

Le passé me brûle, le présent me foudroie
l'ardent soleil de juin ne m'apporte plaisir
mes volets sont fermés comme mon cœur sans joie
qu'importe les temps, peu m'importe le souffrir

Les absences ont souvent susurrer le mot « j'aime »
sans réponses je n'attends surgir l'arc en ciel
je suis si seule dedans, morte sans diadème
entre jour et nuit, me perd dans le réel

Il n'y a plus d'anges pour éveiller mon courage
je vais, je va, je viens pour un baiser d'espoir
mais il n'en est point, dois-je tourner la page ?
Mais l'encre déposée, lasse, restera noire ...

Jessye

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C'est beau d'être seul(e).
Être seul(e)ne signifie pas être solitaire.
Cela signifie que l'esprit ne vit pas sous influence et qu'il n'est pas pollué
par la société.
[Jiddu Krishnamurti]