Décembre s'étale...
Décembre s'étale
J'ai voyagé dans les vocables jusqu'à une profondeur absolue
Comme il est bon ce délire certains matins, la neige nous éveille
Le blanc immaculé relâchant au sol fermant porte au sommeil
Peu d'ombre au tableau le soleil brille et réchauffe l'intime à nu
La profondeur des âmes puise à nouveau toute la chaleur venue
Au profond de l'être, au temps , rêve le retour de jours meilleurs
Les abîmes de novembre se sont perdus dans le temps descendu
Le son des cloches tintent et le besoin se fait pressant d'ailleurs
On redresse les cendres du passé et on retourne la page froissée
Les défunts repartent en terre pour mieux percevoir la lumière
Sur les rameaux quelques feuilles meurtries et abandonnées
Les fissures de la terre se resserrent dans le froid et dans l'air
Novembre est parti mourir, décembre se montre en clarté
Les rues sont chargées, les gens courent vers leur destinée
Les feux de foyer se font dance et les cheminées enfumées
On entre dans le confort emmailloté et emmitouflé au nez
Des amours naissent dans le crépitement du grand froid
Des pas se perdent dans le temps, les monts se couvrent
La vie trépigne dans l'âtre, la mie bien qu'attablée s'ouvre
Décembre est descendu, s'étale devant le puissant de l'émoi
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Lire, c’est rencontrer du monde, au plus profond de soi.