Plume de platine Inscrit le: 8/4/2020 De: Envois: 2350 |
Le printemps était en nous (57) Vous écrivez, dit-on des pages de vie Comment pouvez espérer que celle-ci sera nouvelle Qu’elle vous apportera un accent inconnu Et qu’attendez-vous encore que je vous révèle Moi qui ne suis qu’une, parmi les autres Me dit cette jeune fille aux traits fins Oh ! J’aime plus que tous les beaux vers Musset, Verlaine, Chénier... J'ai lu une poésie, qui est de vous, puis se tut… Devant nous le jeune blé poussait au vent du printemps Le parfum du lilas venait en bouffées du fond d’un jardin Et dans la cour un coq à la crête vermeille chantait Comment lui avouer qu’elle me troublait Je voulais savoir ce qui l’avait conduite au village Au pied de ce clocher, symbole des jours qui passent La connaître, c’était le grand mot, la grande idée
Pauvres innocents que nous étions Naturellement nous jouions l’amour, ne pas aller trop loin Nous jouâmes donc le jeu pas mécontent C’est comme çà que nous devînmes amants Et un beau matin nous nous séparâmes Parfois il me semble que je pénètre encore Dans le monde émerveillé de ma tendre jeunesse Pourquoi ai-je renoncé à tout cela À tout ce passé éblouissant de rêve et de musique Oh ! Evidemment, cela n’a pas été toujours facile Et avant d’acquérir ma sérénité d’aujourd’hui Plus d’une fois j’ai voulu m’enfuir Retrouver ma chère liberté, celle de l’amour Renoncer n’est qu’un devoir, j’ai su le faire, c’est tout
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