Plume d'or Inscrit le: 19/6/2016 De: Envois: 1929 |
Musique de l'âme ! Musique de l’âme !
Mon ÂME pleure ! De longs sanglots, lourdes larmes Voilent mon cœur torturé, l'esprit transporté Dans l'émotif Adagio des Cordes, l'alarme Se déclenche à l'écouter, il m'a emporté ! Les sens à fleur de peau, le corps paralysé Mon être transfiguré, je vole au-dessus Du réel, la chair dématérialisée A ressentir le mal, je l'ai enfin perçu ! La déchirure dans les horreurs de la guerre La Mort annihile tout, la vie est un leurre L'homme est un monstre civilisé si vulgaire Qu'il fait pâlir les Dieux et mon Âme pleure ! Le cœur saigne, l'esprit s'émeut, le corps vacille Car les jambes flageolent et je dois m'asseoir Ce morceau a coupé mon âme à la faucille Je suis transfiguré, j’attends la Mort ce soir ! A entendre l’Adagio d’Albinoni Je suis prêt à affronter ce cruel destin Qui mènera à jamais vers cet infini Cet ailleurs, je le sais, un jour viendra la fin ! J’ai fait le deuil de ma vie, je suis coi, en paix Et je n’ai pas peur ! J’ai combattu mes démons Que la Mort m’enveloppe d’un brouillard épais La Camarde me prend, qu’on n’oublie pas mon nom ! La musique pénètre les chairs et le corps Puis envahie l’esprit jusqu’aux portes de l'âme Le fluide coule dans les veines, artères Tout mon être est empli de ses sons musicaux. J'entends le souffle épique des Walkyries de Wagner Surgir des tréfonds de mes souvenirs de jeunesse Ces temps où tout homme se lance des défis Pour parvenir à réaliser ses rêves et idéaux. Et quand arrivera le chant crépusculaire de la vie C'est sur le Canon de Pachelbel que je partirai Accompagné du célèbre Adagio d'Albinoni Et en écoutant celui des Cordes de Barber.
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