Un jardin bleu
Les vagues ,blues somnambules, marchent sur l'eau
Un lac noir
Dans lequel plonger fait des ondes brasses
Un fantôme qui se prend pour une page
Votre serviteur le " ghost "writer
L' acier noir et le vers délimitent le volume de la poésie
Notes graves et aigües des mots écrits
Crescendos intimidants du contenu
Adhésifs noirs censurent une feuille blanche
Des mots sanssurent qui ne sauront jamais rien
Icônes sombres et aguicheuses d'une vitre arrière
Image occultée d'un regard interdit
C'était mieux avant
On la trouvait plutôt jolie
Tu l'as voulu art
Car c'est toi qui faisait de tes mains
La beauté ce n'est pas toi qui l'a créée
Un rôle miroir que la poésie
Un auteur complice
Mille et une façons de décrire l'acte poétique
Boire la coupe de vers jusqu'à la "lis"
Une lecture est un brevage ,la boisson des Dieux
Et toi qui vient à l'improviste
Dans ta robe rose
Parce que la couleur sied bien
Je ne vois pas tes jambes
C'est l'enjambement qui me fait arriver jusqu'à toi
Car il me faut écrire pour te faire avancer
Toi qui regarde mes vers comme une direction
Je ne peux te laisser choisir
Car tu prendrais mes vers comme un vers où
La poésie est une liberté sans heures
Pendant 24 heures le temps te laisse faire ce que tu veux
Alors j'aime me promener avec ma rose
En la prenant par le vert
Une promenade sans " heurts "
Les minutes et les secondes sont des épines
Promenant son parfum in"allée"
Une rangée d'arbres pour témoin qui présentent leurs feuilles
Pour un autographe
Un petit coeur rose car le vent est frais
Quelques gouttes de rosée pour rafraîchir le matin
Qui est encore dans ses rêves
Sa belle nuit : rose sur fond noir
Pourtant rose est passé simple celui du verbe anglais rise
Se lever
Rose que passé comme passe -t-elle
Alors je te lirais comme une prose
Un roman celui de la rose
Défaire un bouton de rose
Sa robe qui s'ouvre en pétales
Les mots dessinent ensuite ce qui se passe
Puis la rose se referme en bouton
Maintenant je vois ses jambes
Avancer , courir jusqu'au texte
Main tenant la page pour une lecture
Déboutonner jusqu'à la rose
La vie en rose que je vois au final

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domi.gondrand@laposte.net