J’ai tenu dans ta main
Comme une fleur de papier
Qui sous l’habitude
Protégeait des grands vents
Je n’avais qu’à ouvrir
Mes pétales sans bruit
Pour voir un demain
Familier et docile
Mais moi, je rêvais grand,
À l’heure où tout s’éteint
Mais moi, j’étais folle
De l’été et du monde
Le soir quand on se couchait
Dans cet amour serein
J’étendais mes ailes
Au son de la liberté
J’aurais pu partir loin
Dans mes petits souliers
À l’abri de tes mots
À l’abri des dangers
Mais je suis partie pieds nus
Pour ne pas te réveiller
En mouillant un pétale
De mes adieux, sans bruit .
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sylvianni