Plume de platine Inscrit le: 24/3/2016 De: De Breizh dite Izel Envois: 2239 |
Re: Escargot... Tout chaud ... Une souris verte, et non fibonacciée, sanction !
L’oiseau mécanique
Et déjà leur amour s’amorce Dans la chaleur, insistante, irritante, Aux jalousies des forces du mal - Malheur, horreur, stupeur – D’une sorcière crève-cœur, Sous son pas, d’un printemps avenant Aux solstices d’hiver.
Alors, un Prince est mis en rouages, Dans l’impuissante rage D’un oiseau mécanique…
Alors, un sortilège en cadeau offert, En cadeau de Princesse, Aux larmes de la tristesse Pour l’amant disparu…
Pleurs, clameurs, Près du métal et des peintures, Près des engrenages sur champs chantants, Illuminés d’ors et d’argents, Flambante Merveille des merveilles, posée, Sur des chasses ténébreuses.
L’oiseau écoute, l’oiseau entend, Il dit sa peine chaque jour, Aux foyers sombres et aux lentilles, Aux paliers tendres des diamants noirs, Au feux éteints sous les miroirs,
Aux rythmes doux du remontoir...
Une nuit de lume, Tout s'éclaire, La magie s’allume, De chair et de sang, de plume. Lors l’oiseau chante à sa belle, Chaque jour,
Leur impossible amour…
"Eve et Adam au Paradis en leur Tabernacle ...
... Poursuivons avec la Genèse, voulez-vous ?
Eve, LA femme, notre mère à toutes…
-     Dites, vous ne trouvez pas qu’on lui a fait porter le chapeau, ou la couronne de feuilles de vignes… Un peu trop longtemps ?
Moi, j’ai bien envie de la réécrire la Genèse… (Non, non, ce n’est pas de la prétention : juste que j’en ai un peu marre que nous payions les pots cassés…)
Alors, voila.
« Dieu, dans sa grande bonté et son infinie et inlassable passion pour la création artistique, trouva au bout de cinq jours qu’il avait bien travaillé à peupler l’Univers ; il s’installa dans son fauteuil « Everstyle » et ses charentaises, avec un bon verre de whisky. Il faut dire à sa décharge qu’il se sentait fourbu, n’étant plus déjà de la toute première jeunesse.
Il s’endormit fort copieusement, mais en se réveillant, eut soudain la vision qu’il manquait à tout son charivari, ce petit quelque chose qui l'animerait.
Il rêvait…-je ne sais pas, moi,- d’une œuvre réellement grandiose : belle, pourvue d’intelligence et capable de mettre du relief dans un Monde qui, à part le Sinaï, en manquait singulièrement.
       Alors Dieu créa la femme. Il la fit avec beaucoup d’application, modela une tête bien pleine et bien jolie sur un corps qui ne manquait pas d’arguments…
Et il lui insuffla une âme.
La créature se mit gracieusement debout, et c’est là que le Bon Dieu faillit y perdre son Latin. Ou son Hébreux. Bref, la parole.
A la voir ainsi courir de fleurs en fleurs, se baigner avec ravissement dans des ondes encore pures, s’émerveiller devant le chaud soleil qui, lui aussi, s’était levé tôt pour mieux l’admirer, Le Créateur n’en crut pas ses yeux.
Et par peur de tomber raide-dingue de ce condensé de féminité, malheureusement pas éternel comme lui, il décida au plus vite de lui adjoindre un compagnon. Mentalité paysanne oblige, il ne pouvait laisser une culture pareille en jachère.
Et afin de ne pas perdre la main, il s’y mit tout-de-suite.
-     Mais que faire ? Il ne pouvait plus se permettre, après l’extase d’une telle expérience, de créer un homme à son image : la concurrence eût été rapidement déloyale...
Aussi produit-il un être masculin, et prit-il bien soin de lui adjoindre quelques défauts bien sentis."
                                                        ... Hélène.
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