Les regards se jettent au bout de l’horizon
Découvrant les reliefs escarpés des falaises
Aux cascades teintées de bleu, en oraison
D’un avenir fleurit soupirant de bien aise.

Des lacs apprivoisés par les habitations
Plantées dans le sol où se construit l’épilogue
D’une vie nomade oubliant ses migrations
Hissant les pilotis au dessus des pirogues.

Les arbres découpés sous le tronc qui vacille
Quand la terre en friche se rend à coups de hache
Livrant ses produits arrachés par la faucille
Cueillit dans ces paumes transpirant à la tache.

Dans leurs esprits ouverts se dépeint l’animal
Retraçant ces scènes incrustées dans la masse
De ces parois brutes aux couleurs pariétales
Quand l’élevage naît à l’envers de la chasse.

Assises en tailleur, quelques femmes travaillent
Sous leurs doigts s’inventent les formes modelées
Suivant l’inspiration arrondie des trouvailles
Où les plats s‘animent sous des traits ciselés.

Puis, d’autres mains filent, tissant le fil de lin
Où les lignes couchées avec ce peigne en buis
Ouvrent le chapitre sur des bords alcalins
Inscrivant les débuts de l’artisanat… puis…

Referment les pages vieillies de leur histoire.

Myriam - 9/08/06

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