Au jardin de Clotilde Truchot (confinement)
Éloignée de la foule et de ses voisins,
Dans sa belle demeure, son petit îlot,
Un lieu si calme, un si touchant coin
Doux lit de repos, agréable et beau,
Confinée, elle ne se montre point,
Notre adorable amie Clotilde Truchot,
Sur la bordure de la rivière, ce matin,
Où, le soleil rayonne et le temps beau,
Assise sur la banquette de son jardin,
Face à l’allée menant au bord de l’eau,
Des fleurs de jonquille jaune à la main,
Du teint éclatant de ses dorés cheveux,
L’âme absorbée par un rêve sans fin,
En un livre imaginaire béant à ses yeux,
Narrant passé, présent et jour prochain,
Le corps captif dans ce terrestre lieu,
Méditant dans la foi, vouée au destin,
Cédant à sa bonne étoile ses vifs vœux,
Pour ce que son cœur recèle et retient,
De mal ou de bien, du trop ou du peu,
Sous ses pieds, s’étale un soyeux tapis
D'exaltantes fines corolles à même terre,
Tels ces éphémères papillons de nuit,
En légers pétales blancs venus des airs,
Détachés de leurs rameaux, sans bruit,
Tournoyant dans l’espace vide et clair,
Une animation en parfaite harmonie,
Telle une pluie de confettis dans l’air,
Captivant aux yeux et si doux à l’ouïe
De son cerisier que sustente la rivière
Et qui lui donnerait bientôt des fruits,
En fin de la douce saison printanière,
Le temps des cerises !
Des pendants d’oreilles qu’on en fait,
Savoureuses, charnues et si exquises
À la cueillette de fin du mois de Mai !!!
Bari