Plume d'argent Inscrit le: 12/9/2018 De: Envois: 468 |
Je marche lentement Je marche lentement et avec vigilance. Chaque trottoir est un ennemi en puissance. Monter un escalier ? une épreuve certaine Maintenant que des ans j'approche la centaine*.
Les livres vont chez moi du plancher au plafond Mais ne pouvant grimper sur mon frêle escabeau, Ceux qui se trouvent sur les trois rayons du haut Sont hors de ma portée ! Triste, je me morfonds.
J'ai fait placer plus bas tous ceux que je préfère, Les poètes maudits Villon et Baudelaire Et celui à qui tout doit être pardonné Tant son génie est grand ! Son nom est Jean Genet.
Tous ces poètes sont à portée de ma main, Victor Hugo bien sûr et Verlaine et Rimbaud, Poète halluciné qui m'emmène en bateau, Et aussi, je l'avoue, d'autres ! Albert Samain
Theuriet, François Coppée, poètes oubliés Qui à la mode étaient quand j'étais écolier, Poètes dédaignés qu'aucune anthologie Ne font évidemment aucune apologie.
La poésie par eux m'a été révélée En ouvrant devant moi la magnifique allée Des songes, des parfums, des chansons et des fleurs Où je marche aujourd'hui en trouvant mon bonheur.
* J'exagère un peu ! mais pour la rime...
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