|
Mais riez-donc ! C’est le week-end, il nous faut rire, Plus de patrons, plus de boulot Souvenez-vous, il y a pire : C’est de ronger comme un mulot.
Je voudrais tant vous faire rire Mais ce n’est pas très évident, Pour déclencher un bon sourire Il faut parfois être impudent.
En essayant de vous détendre Pour un instant d’hilarité, Je voudrais vous faire comprendre Que cela est nécessité.
Dilatez votre belle rate Afin que montent vos éclats De rires clairs et disparates, C’est bien le meilleur des oblats.
Bandez vos muscles du bas ventre, Levez la tête vers les cieux, Ouvrez la bouche comme un antre Et prenez l’air un peu vicieux.
Larguez cet air par les nasales, Vous sentirez alors monter Premiers frissons des amygdales Qu’il vous faudra escamoter.
A la fin de cet exercice, Collez votre langue au palais Tout en laissant un interstice Contre la glotte en bon relais.
Vous sentirez monter le rire Cordes vocales en liberté, Oh vous pouvez toujours sourire Avec cet air bien empoté.
Et tout à coup la joie de vivre Vous prend en bas de votre dos Gaieté est là avec son rire Chassant tristesse en son dodo.
Si par bonheur elle s’échappe Vous ne pourrez la retenir, Fermant le bec comme une chape Pour ainsi bien la maintenir.
Recommencez cette expérience Pour obtenir le résultat, C’est la meilleure des sciences Pour un rire en fort bon état.
Parfois la glotte qui s’emballe Bloque le rire en la trachée Créant un son comme cymbale Contre l’amygdale écorchée.
Ayez donc une pensée triste, Et le système est débloqué, Le rire reviendra en piste Car le bouchon est disloqué.
Et pour ceux qui sont trop sceptiques, Cette façon de rigoler, Je la préconise aux artistes Pour qu’ils puissent se régaler.
C’est pas facile de bien rire, L’éclat est parfois dangereux Mais vous pouvez toujours sourire Sans pour cela être amoureux.
Ces quelques vers pour vous détendre, Même s’ils ne sont pas jolis, Je les écris en plume tendre Ils resteront toujours polis.
Capricorne, le 06/10/2019
|