J’aurais tant aimé te dire
Mais les mots ne viennent pas
Perdus quelque part là -bas
Dans le désordre de mes méandres
Je tricote des phrases à l’envers
Je trébuche sur points et virgules
Ils sont comme des chevaux sauvages
Galopant dans le grand espace
J’aimerais les pêcher, un à un,
Comme quand j’étais petite fille
Où mon hameçon, jamais, ne ratait
Les cibles mouvantes sous l’eau dormante
J’aimerais tant te dire
Mais ma tête, pêle-mêle,
Emprisonne tous mes mots
Les petits, les grands, les plus doux
Alors, j’espère que mes yeux
Savent encore te raconter
Tout l’amour que j’ai pour toi
Sans cligner, ni sourciller
C’est la seule porte où je peux
Préparer mon évasion
De cette prison sans barreau
Qui me sépare de toi
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sylvianni