Quand l’absence se fait sentir ...
Quand l’absence se fait sentir et que le silence taraude en permanence la pensée laminée du manque de toi, le rêve devient cauchemar. Les images ressassées palissent à l’ombre du figuier effeuillé par le souffle agonissant du soupir. La vie assez terne enfonce le clou de géranium sous la langue qui perd ses mots aux senteurs éparpillées aux quatre vents. L’amour si fort dresse une haie infranchissable à la parole qui devient inaudible. Ils s’aiment tellement qu’ils n’ont pas besoin de se dire je t’aime. Enrichis de la plus belle des passerelles, celle de l’amour, ce manque d’épanchement affectif leur rappelle qu’après tout, leurs parents et ancêtres ne se sont jamais échangés ce genre de déclarations et il ne s’en aimait pas moins. L’étreinte du lit et le tison du regard qui s’échoue sur leur fond d’œil aveugle, compensent largement les « je t’aime » susurrés droits dans le creux de l’oreille.
Charef
Tiaret le 24/09/2019